Cadillac ne vise que la victoire aux 24 Heures du Mans
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Cadillac ne vise que la victoire aux 24 Heures du Mans

La bataille des constructeurs I Après une édition 2023 très réussie, Cadillac remet le couvert avec une ambition claire : s’imposer. Sans complexe, les pilotes de la firme américaine désirent tirer leur épingle du jeu dans une édition des 24 Heures du Mans qui s’annonce plus serrée que jamais.

Des bases solides

Contrairement à Lamborghini ou Alpine, Cadillac ne part pas d’une feuille blanche pour attaquer les 24 Heures du Mans 2024. En effet, le Centenaire de l’épreuve avait plutôt réussi aux Américains, qui étaient même parvenus à grimper sur la troisième marche du podium. Aujourd’hui, toute l’équipe s’appuie sur cette performance pour construire quelque chose de plus grand encore. « L’édition précédente a montré que nous avions une voiture en béton armé », déclare Renger van der Zande, dont les propos sont corroborés par ceux d’Alex Lynn : « la fiabilité était au rendez-vous, comme la vitesse des pilotes ».

  • Pas moins de 80 personnes sont présentes pour mener à bien la mission de Cadillac aux 24 Heures du Mans.
  • Derrière l'appellation Cadillac Racing se cache le mythique Chip Ganassi Racing, équipe américaine réputée.
  • Le Britannique Alex Lynn, sur la bleue #2, a remporté le LMGTE Pro aux 24 Heures du Mans 2020 avec Aston Martin. Il disputera ses huitièmes 24 Heures du Mans.
  • Pas moins de 80 personnes sont présentes pour mener à bien la mission de Cadillac aux 24 Heures du Mans.
  • Derrière l'appellation Cadillac Racing se cache le mythique Chip Ganassi Racing, équipe américaine réputée.
  • Le Britannique Alex Lynn, sur la bleue #2, a remporté le LMGTE Pro aux 24 Heures du Mans 2020 avec Aston Martin. Il disputera ses huitièmes 24 Heures du Mans.
  • Pas moins de 80 personnes sont présentes pour mener à bien la mission de Cadillac aux 24 Heures du Mans.
  • Derrière l'appellation Cadillac Racing se cache le mythique Chip Ganassi Racing, équipe américaine réputée.
  • Le Britannique Alex Lynn, sur la bleue #2, a remporté le LMGTE Pro aux 24 Heures du Mans 2020 avec Aston Martin. Il disputera ses huitièmes 24 Heures du Mans.
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Pas moins de 80 personnes sont présentes pour mener à bien la mission de Cadillac aux 24 Heures du Mans.

Une fois de plus, les deux prototypes du team Cadillac Racing frappés des #2 et #3 sont rejoints par la V-Series.R #311, venue des États-Unis où elle dispute le championnat IMSA. L’année dernière, une sortie de piste de Jack Aitken dans la toute première boucle avait empêché l’équipage Action Express Racing de jouer les places intéressantes. Pipo Derani, lui aussi victime de ce coup du sort, veut apprendre de cette expérience frustrante. « N’oublions pas qu’il est difficile de maîtriser tous les paramètres quand on ne dispute pas le Championnat du monde d’endurance. Ce sont des codes différents, l’adaptation est un défi supplémentaire. Cet accident juste après le départ nous a empêchés de montrer notre progression sur toute la semaine de course » rappelle-t-il amèrement.

"Cet accident juste après le départ nous a empêchés de montrer notre progression sur toute la semaine de course "
Pipo Derani

Heureusement, la voiture n’a rien perdu de son mordant. Durant l’hiver, elle est même devenue plus affûtée, toujours mue par son V8 atmosphérique de 5.5 litres qui ne cesse de faire vibrer le cœur des spectateurs. Le moteur n’est pas son seul atout d’après Felipe Drugovich, champion de Formule 2 en 2022. « L’électronique est un de ses points forts. Le contrôle de traction est particulièrement performant ; il nous aide vraiment, contrairement à d’autres systèmes qui limitent ou gênent le pilote. La Cadillac V-Series.R a aussi un bon grip mécanique, donc elle est performante dans les virages lents malgré son poids. » affirme-t-il, alors qu’il s’apprête à disputer ses premières 24 Heures du Mans.

Aucune amélioration ne se fera jamais au détriment de l’identité affirmée de l’équipe. « Cadillac représente fièrement l’Amérique, avec force et conviction » souligne Laura Wontrop Klauser, responsable des programmes sportifs de General Motors. Témoin, le moteur dépourvu de turbo – spécificité américaine – pour lequel l’unique représentant du pays de l’Oncle Sam en Hypercar a opté. Malgré l’absence de victoire en 13 participations depuis 1950, les « Caddies » font désormais partie du paysage.

  • Le moteur, développé chez GM à Pontiac, dans le Michigan, est composé de près de 2000 pièces. Le premier V8 de la marque remonte à 1915. Photo : Cadillac
  • L'équipe Whelen Action Express Racing de Jack Aitken et Pipo Derani est déjà montée trois fois sur le podium en IMSA cette saison.
  • General Motors engage deux Cadillac aux États-Unis. Une pour Cadillac Racing, et une pour Action Express Racing, qui porte le #311 au Mans.
  • Le moteur, développé chez GM à Pontiac, dans le Michigan, est composé de près de 2000 pièces. Le premier V8 de la marque remonte à 1915. Photo : Cadillac
  • L'équipe Whelen Action Express Racing de Jack Aitken et Pipo Derani est déjà montée trois fois sur le podium en IMSA cette saison.
  • General Motors engage deux Cadillac aux États-Unis. Une pour Cadillac Racing, et une pour Action Express Racing, qui porte le #311 au Mans.
  • Le moteur, développé chez GM à Pontiac, dans le Michigan, est composé de près de 2000 pièces. Le premier V8 de la marque remonte à 1915. Photo : Cadillac
  • L'équipe Whelen Action Express Racing de Jack Aitken et Pipo Derani est déjà montée trois fois sur le podium en IMSA cette saison.
  • General Motors engage deux Cadillac aux États-Unis. Une pour Cadillac Racing, et une pour Action Express Racing, qui porte le #311 au Mans.
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Le moteur, développé chez GM à Pontiac, dans le Michigan, est composé de près de 2000 pièces. Le premier V8 de la marque remonte à 1915. Photo : Cadillac

Précieux ajustements

Il est difficile, après une première réussie, de viser plus haut, surtout quand la concurrence est encore plus rude. D’ailleurs, les efforts n’ont pas été récompensés depuis le début de saison. En Championnat du monde d’endurance FIA WEC, Cadillac pointe en huitième place du classement constructeurs. C’est un peu mieux aux États-Unis pour la V-Series.R #311 dont l’équipage est actuellement classé quatrième, mais sans victoire sur les grandes classiques américaines. « Cette saison, on n’a pas eu les résultats espérés. On va essayer de franchir un nouveau palier aux 24 Heures du Mans. On a progressé, mais les autres aussi. On va rêver, c’est le plus important à ce stade », dit Alex Lynn, pilote de la #2.

Afin de poursuivre la progression et de passer un cap, deux nouveaux éléments viennent renforcer les équipages qui disputeront la 92e édition des 24 Heures. D’un côté, le Brésilien Felipe Drugovich sur la #311, aidé par sa grande expérience en tant que pilote de réserve Aston Martin en Formule 1. Encore en phase d’apprentissage en endurance, il essaye de s’adapter au mieux : « C’est une bête difficile à dompter. Elle est assez lourde alors que je suis habitué aux monoplaces très légères. Mais, dans l’ensemble, c’est amusant à piloter ».

"Je sais que je n’ai rien à prouver à personne, alors je n’ai aucune pression"
Felipe Drugovich
  • Au volant de la #311, on retrouve Felipe Drugovich, 24 ans, une référence dans le monde de la monoplace, avec quelques apparitions dans le garage d'Aston Martin en F1.
  • La rouge #311 sera également pilotée par Jack Aitken, absent de la Journée Test en raison du DTM, a disputé un Grand Prix de F1 chez Williams en 2020, en remplacement de George Russell.
  • Au volant de la #311, on retrouve Felipe Drugovich, 24 ans, une référence dans le monde de la monoplace, avec quelques apparitions dans le garage d'Aston Martin en F1.
  • La rouge #311 sera également pilotée par Jack Aitken, absent de la Journée Test en raison du DTM, a disputé un Grand Prix de F1 chez Williams en 2020, en remplacement de George Russell.
  • Au volant de la #311, on retrouve Felipe Drugovich, 24 ans, une référence dans le monde de la monoplace, avec quelques apparitions dans le garage d'Aston Martin en F1.
  • La rouge #311 sera également pilotée par Jack Aitken, absent de la Journée Test en raison du DTM, a disputé un Grand Prix de F1 chez Williams en 2020, en remplacement de George Russell.
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Au volant de la #311, on retrouve Felipe Drugovich, 24 ans, une référence dans le monde de la monoplace, avec quelques apparitions dans le garage d'Aston Martin en F1.

De l’autre, Álex Palou sur la #2. L’Espagnol, deux fois champion d’Indycar, est une valeur sûre mais aussi rookie au Mans. Son coéquipier Earl Bamber, vainqueur de l’épreuve en 2015 et 2017 avec Porsche, a totale confiance en lui. « Alex Palou est un pilote de classe mondiale, qui a eu de très bons résultats en Indycar. Je pense qu’il a toutes les qualités pour s’adapter rapidement à cette voiture sur un tracé aussi particulier que celui des 24 Heures du Mans », confie-t-il.

Gagner, sinon rien

Avec trois voitures bien préparées, des équipages alliant expérience et vitesse, il n’y a pas de raison de s’en faire. La seule année 2024 ne doit pas faire oublier les capacités de la Cadillac V-Series.R. Personne n’en parle mieux que ceux qui sont au volant, qui se considèrent eux-même comme favoris au même titre que les pilotes Porsche, Ferrari ou Toyota. « Tout le monde sait que nous pouvons être rapides, nous ne sommes pas des outsiders. On était déjà très compétitifs l’année passée, je ne vois pas pourquoi nous ne serions pas aussi haut dans la hiérarchie. Bien sûr, tous les autres ont fait la même chose, mais nous croyons en nous », prône Earl Bamber, sur la #2 avec Lynn et Palou.

Son collègue Renger van der Zande, sur la #3 avec Sébastien Bourdais et Scott Dixon, est encore plus clair : « On est là pour une seule chose : la victoire. Tout autre résultat serait une déception. Personnellement, je suis très confiant et je ne vois pas pourquoi on ne serait pas dans le coup ».

"Tout autre résultat que la victoire serait une déception"
Renger van der Zande
  • La Cadillac jaune #3 n'a pas changé d'équipage. Sébastien Bourdais, Renger van der Zande et Scott Dixon avaient terminé quatrièmes des 24 Heures du Mans 2023, à seulement deux tours du vainqueur.
  • La conception du châssis a été confiée à Dallara, marque italienne de premier plan.
  • Sébastien Bourdais, manceau de naissance, n'a jamais triomphé aux 24 Heures en 16 participations. Il compte trois deuxièmes places avec Peugeot en 2007, 2009 et 2011.
  • La Cadillac jaune #3 n'a pas changé d'équipage. Sébastien Bourdais, Renger van der Zande et Scott Dixon avaient terminé quatrièmes des 24 Heures du Mans 2023, à seulement deux tours du vainqueur.
  • La conception du châssis a été confiée à Dallara, marque italienne de premier plan.
  • Sébastien Bourdais, manceau de naissance, n'a jamais triomphé aux 24 Heures en 16 participations. Il compte trois deuxièmes places avec Peugeot en 2007, 2009 et 2011.
  • La Cadillac jaune #3 n'a pas changé d'équipage. Sébastien Bourdais, Renger van der Zande et Scott Dixon avaient terminé quatrièmes des 24 Heures du Mans 2023, à seulement deux tours du vainqueur.
  • La conception du châssis a été confiée à Dallara, marque italienne de premier plan.
  • Sébastien Bourdais, manceau de naissance, n'a jamais triomphé aux 24 Heures en 16 participations. Il compte trois deuxièmes places avec Peugeot en 2007, 2009 et 2011.
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La Cadillac jaune #3 n'a pas changé d'équipage. Sébastien Bourdais, Renger van der Zande et Scott Dixon avaient terminé quatrièmes des 24 Heures du Mans 2023, à seulement deux tours du vainqueur.

Même si tous s’attendent à « une course plus serrée qu’en 2023 », l’équipage de la #311 sait quoi faire pour effacer le mauvais souvenir de l’an dernier. « Il faudrait mieux démarrer le week-end. On a été trop longs à se mettre dans le bain, à monter en puissance », avance Pipo Derani. Il pourra compter sur son coéquipier Felipe Drugovich, qui, visiblement, ne se pose pas de question : « Je sais que je n’ai rien à prouver à personne, alors je n’ai aucune pression ». Jack Aitken complète le trio, lui qui voudra venger sa coûteuse erreur de l’édition précédente.

La bataille des constructeurs est lancée. Qui d’Alpine, BMW, Lamborghini ou Isotta Fraschini réussira le mieux ses premières 24 Heures du Mans en Hypercar ? Verdict en piste à partir de 16 heures, samedi 15 juin. Cet affrontement sera d'ailleurs le thème du Show des 24 Heures du Mans, dont pourront profiter tous les spectateurs de cette 92e édition à partir de 23 h 30. Le duo Synapson va mixer sur ce son et lumière immersif, s’appuyant à nouveau sur pyrotechnie, drones, vidéo et conception lumière.

  • La #311 s'était tout de même classée en 17e place aux 24 Heures du Mans 2023, malgré un accident juste après l'extinction des feux.
  • L'équipage de la Cadillac V-Series.R #3 est le plus vieux de la grille Hypercar : 42 ans en moyenne.
  • La V-Series.R a effectué 21000 km de roulage avant sa toute première sortie officielle.
  • Scott Dixon, pilote de la #3, est l'une des légendes du championnat Indycar : il est six fois champion de la série, avec une victoire aux 500 miles d'Indianapolis 2008.
  • Elle a régalé les passionnés venus nombreux dans les rues du Mans.
  • La #311 s'était tout de même classée en 17e place aux 24 Heures du Mans 2023, malgré un accident juste après l'extinction des feux.
  • L'équipage de la Cadillac V-Series.R #3 est le plus vieux de la grille Hypercar : 42 ans en moyenne.
  • La V-Series.R a effectué 21000 km de roulage avant sa toute première sortie officielle.
  • Scott Dixon, pilote de la #3, est l'une des légendes du championnat Indycar : il est six fois champion de la série, avec une victoire aux 500 miles d'Indianapolis 2008.
  • Elle a régalé les passionnés venus nombreux dans les rues du Mans.
  • La #311 s'était tout de même classée en 17e place aux 24 Heures du Mans 2023, malgré un accident juste après l'extinction des feux.
  • L'équipage de la Cadillac V-Series.R #3 est le plus vieux de la grille Hypercar : 42 ans en moyenne.
  • La V-Series.R a effectué 21000 km de roulage avant sa toute première sortie officielle.
  • Scott Dixon, pilote de la #3, est l'une des légendes du championnat Indycar : il est six fois champion de la série, avec une victoire aux 500 miles d'Indianapolis 2008.
  • Elle a régalé les passionnés venus nombreux dans les rues du Mans.
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La #311 s'était tout de même classée en 17e place aux 24 Heures du Mans 2023, malgré un accident juste après l'extinction des feux.

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