Le circuit des 24 Heures du Mans présente un tracé unique au monde. Il se compose de portions de piste, mais aussi de portions routières, habituellement dévolues à la circulation quotidienne. La fameuse ligne droite des Hunaudières, par exemple, c’est la route de Tours. Avant 1990, elle n’était pas entrecoupée par les deux chicanes et présentait une longueur inégalée. Les moteurs se trouvaient sollicités à leur maximum pendant plus de 4 km !

Ces spécificités, que les compétiteurs ne pouvaient retrouver nulle part ailleurs, ont conduit les organisateurs des 24 Heures du Mans à planifier des essais avant la semaine de la course. Appelés essais préliminaires, puis essais pré-qualificatifs, ils se sont longtemps déroulés au mois de mai. Inconvénient majeur pour les équipes non européennes : une participation aux 24 Heures du Mans leur imposait deux déplacements transocéaniques, l’un au mois de mai pour les essais préliminaires, le second pour la course le mois suivant.

Depuis, la Journée Test a été instaurée et se déroule deux semaines avant la course. Toutes les équipes s'installent donc pour passer près de trois semaines sur le circuit du Mans. Ce dimanche de roulage permet aux écuries et aux pilotes de prendre ou reprendre leurs marques sur le grand circuit de 13,626 km. Les pilotes inexpérimentés sur ce tracé doivent aussi montrer leurs aptitudes en effectuant au minimum 10 tours de circuit, dont 5 chronométrés.

Aujourd’hui, 62 voitures, 42 équipes et 189 pilotes disposent de huit heures (9 h-13 h et 14 h-18 h) pour réaliser leurs programmes d’essais. Les équipes de pointe et les pilotes professionnels vont se lancer directement dans les réglages, les essais pneumatiques, les tests de consommation, et les premiers chronos vont tomber.

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES DU MANS, (JOURNEE TEST) 2019. Une journée d'essais sur un tracé unique au monde.