Le départ, qu'est ce que c'est ?

Les 24 Heures du Mans ont toujours lieu au mois de Juin. Il y a eu quatre exceptions à cette règle dans l'histoire : 1923 (épreuve d'ouverture), 1956 (travaux à terminer), 1968 (épreuve décalée suite aux événements de mai) et 1986 (encombrement du calendrier sportif). A noter que les 24 Heures du Mans ont lieu durant la… 24e semaine de l’année !

Depuis 1971, le départ est dit « lancé », c'est-à-dire que les concurrents arrivent groupés derrière la voiture de sécurité et sont ensuite « lâchés » dans la ligne droite des stands. En 2007, le départ a été avancé à 15 heures. Auparavant, et depuis 1923, il était traditionnellement donné à 16 heures.

De célèbres « starters » ont donné le départ comme des présidents de la République (Vincent Auriol en 1949, Georges Pompidou en 1972), Henri Ford II, Dr Ferry Porsche, Alain Delon, Jean Todt, le président de la Fédération Internationale Automobile (FIA), ou encore Brad Pitt en 2016. Cette année, cet honneur reviendra à l’Espagnol Rafael Nadal, star mondiale du tennis avec 17 tournois du Grand Chelem au compteur et qui vient de remporter son 11e Roland Garros.

Les plus observateurs noteront que la ligne de départ a été déplacée à l'occasion de cette 86e édition des 24 Heures du Mans. Le drapeau français sera abaissé plus loin que les années précédentes, exactement 145 mètres plus « près » de la passerelle Dunlop. Une modification qui vise à rendre la grille de départ plus accessible pour l'ensemble du public.

Ce que ressentent les pilotes :

Paul Loup Chatin (Oreca 07 - Gibson n°48 d'IDEC Sport, LMP2) : « C’est un moment magique et ça fait partie des chapitres d’une carrière. Ca commence dès le tour de chauffe, on regarde un peu autour de soi et on se rend alors compte que c’est grandiose, magique. C’est aussi une période d’appréhension, c’est normal, mais dès que le feu passe au vert, c’est parti ! »

Nicolas Lapierre (Alpine A470 - Gibson n°36 de Signatech Alpine Matmut, LMP2) : « C’est vrai que c’est un moment de stress et, en plus, la procédure est très très longue. Tous les membres de l’équipe sont présents, ils ont fourni un travail énorme et attendent. C’est LA course de l’année. Au départ, on sait qu’il y a toujours des risques d’accrochages et d’erreurs. Il faut faire attention… »

Harry Tincknell (Ford GT n°67 de Ford Chip Ganassi Team UK, LMGTE Pro) : « On est un peu tendu, il faut bien le reconnaître. En même temps, il y a tellement de choses qui se passent en piste avant le départ, c’est un vrai spectacle. Pour moi, il n’y a pas de raison d’être nerveux car on s’entraîne toute l’année pour ça et pour être au top pour cet événement. Il faut juste faire son boulot, mais comme je l’ai dit, c’est une grosse tension avant de démarrer. Il y a des milliers de gens en face de vous, qui vous regardent. Quand on est dans l’auto, on se concentre sur ce que l’on a à faire, mais on ne veut pas faire d’erreur au premier virage. Puis, c'est le tour de chauffe et c’est parti ! »

Olivier Beretta (Ferrari 488 GTE n°70 de MR Racing, LMGTE Am) : « Il y a une foule énorme, c’est l’épreuve magique, la plus belle de l’année, mais curieusement, lorsqu’on est casqué dans la voiture, on fait abstraction de tout ça. Je dirais même que c’est plus impressionnant quand on ne fait pas le départ que lorsqu’on le prend ! Quand on est à l’extérieur de l’auto, on entend ce silence juste avant, tout le monde attend, observe, il y a juste un peu de musique. Quand les voitures arrivent, on sent vraiment l’émotion du public et il y a ce bruit impressionnant. »

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES DU MANS, DEPART. Départs des 24 Heures du Mans en 2013, 2014 et 2015 (vignettes) et 2017 (grande photo).