24 Heures du Mans - Le Mans et le Brésil, histoires d'hier et d'aujourd'hui
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24 Heures du Mans - Le Mans et le Brésil, histoires d'hier et d'aujourd'hui

Cette 85e édition des 24 Heures du Mans voit une exceptionnelle participation du Brésil, avec neuf pilotes aux profils très différents, de la Formule 1 au stock-car brésilien, en passant par les 500 miles d’Indianapolis, et bien sûr l’endurance.

Mais tout d’abord, remontons en 1954, soit quinze ans avant l’arrivée en Europe d’Emerson Fittipaldi, premier Brésilien champion du monde en Formule 1. Cette année-là, Hermano da Silva Ramos est le premier citoyen du pays à  prendre le départ des 24 Heures du Mans. Né le 7 décembre 1925 d’un père brésilien et d’une mère française, il prend le départ à quatre reprises entre 1954 et 1959, sur Aston Martin (qu’il retrouve pour Le Mans Classic 2014), Gordini puis Ferrari.

« J’ai eu de beaux souvenirs avec chacune d’entre elles, même si je n’ai malheureusement jamais terminé les 24 Heures, raconte Hermano da Silva Ramos. L’Aston Martin était la première en 1954. C’était une voiture extraordinaire, à tout faire. J’ai couru partout avec, je l’utilisais même tous les jours sur la route et pour voyager. Les Gordini (1955 et 1956) étaient un peu fragiles, mais c’étaient des petites barquettes très sympathiques à conduire. La Ferrari 250 TR que j’ai pilotée lors de ma quatrième et dernière participation en 1959 était de loin la plus rapide. C’est celle qui m’a donné le plus de sensations, notamment par sa puissance. On était vraiment heureux au volant de cette voiture. »

Ces dernières années, Lucas di Grassi, pilote d’usine Audi, avait les meilleures chances de devenir le premier Brésilien à remporter les 24 Heures du Mans. En quatre participations, il est monté à trois reprises sur le podium (2e en 2014, 3e en 2013 et 2016). Après le retrait de la marque aux anneaux, il est en 2017 l’un des favoris du plateau LMGTE Pro, au volant de la Ferrari 488 GTE n°51 (AF Corse).

Dans cette catégorie, il trouvera sur sa route deux compatriotes, chez Ford : Luis Felipe Derani et Tony Kanaan. A 23 ans, le premier nommé est l’une des plus belles révélations de ces dernières années, et l’un des premiers jeunes pilotes à avoir fait le choix d’une carrière à long terme endurance. « Cette grosse présence de pilotes brésiliens est incroyable ; ça prouve que, même si on  n’est pas en Formule 1, il y a beaucoup de talents au Brésil, avec un très haut niveau de pilotage dans de nombreuses catégories différentes du monde entier, se réjouit-il. C’est également fantastique d’être pilote d’usine Ford. C’est ce que j’ai toujours voulu être depuis que j’ai commencé à courir en endurance. »

Remplaçant de Sébastien Bourdais, vainqueur de la catégorie LMGTE Pro accidenté en mai lors des qualifications des 500 miles d’Indianapolis, Tony Kanaan (vainqueur en 2013 de l’édition la plus rapide de l’histoire des 500 miles, à plus de 300 km/h) retrouvera dans la Sarthe son grand ami, l’ancien pilote Ferrari F1 Rubens Barrichello, présent en catégorie LMP2. En 2006, ils avaient échangé la décoration de leurs casques lors du Grand Prix de Monaco et des 500 miles d’Indianapolis, qui avaient eu lieu le même jour. « Retrouver Tony aux 24 Heures du Mans est une belle surprise, il va juste falloir que je travaille mes appels de phare quand je vais le rattraper dans le trafic »,, s’amuse Barrichello.

Nelson Piquet Jr et Bruno Senna figurent également parmi les favoris de la catégorie LMP2, au volant des Oreca de Vaillante Rebellion. Après avoir été pilote d’usine Aston Martin Racing en LMGTE Pro en 2013 de 2014, Bruno Senna semble avoir trouvé dans la nouvelle réglementation LMP2 un terrain d’expression idéal : « les voitures sont plus stables, plus rapides et disposent de plus d’appui, confirme-t-il. Les Brésiliens suivent les courses d’endurance mais le développement de cette discipline est toujours en cours au Brésil. Cette année, on trouve beaucoup de Brésiliens au Mans, c’est fantastique ».

Pour boucler ce tour d’horizon, n’oublions pas Fernando Rees, qui a terminé la course à l’issue des deux participations (6e en LMGTE Pro en 2015 et 2016). Outre Tony Kanaan et Rubens Barrichello, deux autres Brésiliens découvriront les 24 Heures : Daniel Serra (Aston Martin Racing, LMGTE Pro) et André Negrao. Repéré dans la filière de la monoplace par Philippe Sinault, patron de Signatech Alpine, il est au volant de l’Alpine A450 n°35 (LMP2), meilleur temps de la catégorie lors de la Journée Test du 4 juin.

Les neuf Brésiliens au départ de la 85e édition des 24 Heures du Mans ont ainsi tous des chances de terminer la course, voire de signer un podium ou une victoire de catégorie.

 

Photo : Déjà vainqueur au général lors des 24 Heures de Daytona et des 12 Heures de Sebring en 2016, Pipo Derani est l’un des fers de lance de Ford en catégorie LMGTE Pro, associé sur Ford GT aux britanniques Harry Tincknell et Andy Priaulx.

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