Pour son retour au plus haut niveau de l’endurance, Ferrari a signé un résultat mémorable en remportant l’édition du Centenaire des 24 Heures du Mans. Pour sa première participation, la 499P s’est montré rapide et fiable, tout comme ses pilotes : Alessandro Pier Guidi, James Calado et Antonio Giovinazzi.
À Maranello, siège historique de Ferrari, comme le veut la tradition, les cloches de l’église ont sonné pour saluer la victoire de la 499P #51 aux 24 Heures du Mans. Après 24 heures de lutte intense, le constructeur italien a triomphé de Toyota, Cadillac, Peugeot, Glickenhaus, Vanwall et Porsche. Samedi, les pilotes ont dû affronter des conditions météo dantesques tandis que, dans le garage, les ingénieurs se sont mobilisés afin d’établir une stratégie gagnante. Mais à 25 minutes de l’arrivée, toute l’équipe a retenu son souffle alors que la 499P peinait à redémarrer. « C’était très stressant. Nous avons eu de la chance. Quand tu vois la voiture qui ne redémarre pas, tu ne peux pas être content », explique James Calado. « Nous avons une procédure pour redémarrer la voiture et pour faire un reset de tout le système. Nous devons appuyer en même temps sur deux boutons. J’ai dû le faire à deux reprises. La deuxième fois, j’étais un peu plus à l’aise, je savais comment faire », ajoute Alessandro Pier Guidi.
"Nos chances de finir étaient minces"
James Calado
C’est un véritable coup de maître que Ferrari AF Corse a réalisé sur ce Centenaire des 24 Heures du Mans en signant l’Hyperpole et la victoire. La 499P s’impose après sa quatrième course en Championnat du monde d’endurance FIA WEC. Pourtant, comme le confie Calado, la confiance n’était pas de mise avant la course. « Nos chances de finir étaient minces. Mais on l’a fait. Nous n’avons pas eu de problèmes pendant les arrêts au stand, pas de problème mécanique. C’est une bonne chose pour continuer de construire notre programme en Championnat du Monde d’Endurance FIA WEC. Nous allons pouvoir trouver plus de performance avec toutes ces données à analyser ».
Tout au long de la course, Alessandro Pier Guidi, James Calado et Antonio Giovinazzi ont imprimé un rythme élevé. Une trajectoire qui les a menés au succès. « Nous avons montré sur les courses précédentes que nous avons une voiture rapide avec la pole position à Sebring ou encore la qualification à Spa-Francorchamps, qui n’est pas passée pour quelques centimètres. Nous devons maintenant acquérir de l’expérience comme Toyota, à propos par exemple de la dégradation des pneumatiques. Le Mans n’est pas le circuit le plus difficile sur ce point, je pense que cela nous a aidé à avoir plus de rythme. Notre inquiétude ne concernait pas la performance mais plutôt la fiabilité et la possibilité de tenir sur une aussi longue distance », commente Giovinazzi.
L’ancien pilote Alfa Romeo en Championnat du monde de Formule 1 remporte la classique mancelle dès sa deuxième participation. « Gagner avec Ferrari au Mans, c’est spécial. Nous avons fait les premiers tours de roue en juillet dernier et là, moins d’un an après, nous gagnons les 24 Heures du Mans. Déjà après les qualifications, il y avait quelque chose de particulier, un « truc ». Avoir les deux voitures devant, la première ligne tout en rouge, c’était top. On ne s’attendait pas à tenir pendant 24 heures, mais tout le monde a fait un boulot incroyable. Merci à l’équipe, à Ferrari. Après 50 ans d’absence, nous sommes de retour et nous gagnons. Il y a de quoi être fiers ».
Avec ce résultat sur la quatrième manche du Championnat du monde d’endurance FIA WEC, Ferrari reste deuxième au classement des constructeurs. L’écart avec Toyota est désormais de 18 points.
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