Les trois heures dédiées aux essais libres des 24 Heures du Mans ont été écourtées par un long drapeau rouge. Pas de quoi perturber Toyota qui a placé ses deux voitures en haut de la feuille des temps, devant la Cadillac #2 d'Earl Bamber.
C'est sous un chaud soleil que le Grand Marshal Tom Kristensen, neuf fois vainqueur des 24 Heures du Mans, a donné le top départ de la première séance d’essais libres à 14 heures ce mercredi. Les Peugeot 9X8 sont sorties les premières de la voie des stands. Trente-cinq minutes plus tard, la #93 était arrêtée en haut de la voie des stands, contraignant ses mécaniciens à courir pour venir la rechercher et la rentrer dans son stand pour un diagnostic. Elle y parvenait en même temps que la voiture sœur (#94) qui revenait après une traversée impromptue du bac à graviers aux S de la Forêt. L'équipe Peugeot TotalEnergies était déjà perturbée dans cette séance qui revêt comme principal enjeu d'affiner les réglages en vue des qualifications. Les équipes les moins ambitieuses à cet exercice se concentrent déjà sur la course en matière de réglages et les pilotes les moins aguerris ont pour mission de prendre leurs marques tout en ramenant la voiture sans une égratignure. Tout le monde n'y parvient pas.
Alors que l’Alpine #35, alors aux mains d’Olli Caldwell, connaissait une sortie sans gravité, la voiture #34 d’Inter Europol Competition était arrêtée en piste. Un des coéquipiers de ka Française Doriane Pin se laissait surprendre par son prototype et partait flirter avec un muret (Oreca 07-Gibson #63 de Prema Racing). Dix minutes plus tard, la séance battait son plein quand, peu avant 15 h 30, le drapeau rouge était brandi. L’Aston Martin #777, en perdition dans les S de la Forêt, venait d’être percutée par l’Oreca #13 de Tower Motorsports. Casper Stevenson et Steven Thomas sortaient indemnes des carcasses de leurs montures, mais l’état de ces dernières laissait planer le doute sur la possibilité de réparer pour les deux équipes, d’abord dans la perspective des qualifications trois heures plus tard, mais aussi de la course samedi.
L'équipe Tower Motorsports communiquait peu après la séance être contrainte à un changement de châssis suite à cette collision en piste.
À une heure de la fin, on notait la présence de la Chevrolet Camaro ZL1 « Nascar » parfaitement intercalée entre les LMP2 et LMGTE Am (3’49’’475), améliorant au passage son chrono de la Journée Test de plus de 4 secondes, le Champion du Monde de Formule 1 en 2009 Jenson Button à son volant. À la reprise, Kamui Kobayashi était le premier pilote à descendre sous les 3’28’’ au tour au volant de sa Toyota GR010-Hybrid. Il était battu par son compatriote au volant de l'autre Toyota (la #8), Ryo Hirakawa améliorant d'un peu plus d'un dixième de seconde. Le dernier quart d'heure voyait le rythme s'accélérer en Hypercar et, successivement, Bamber (Cadillac #2) et Nasr (Porsche #75) se montraient très proches des voitures japonaises.
"C’est l’heure de peaufiner les réglages pour trouver de la « perfo » et bien préparer les qualifications"
Sébastien Bourdais, Cadillac V-Series.R #3 de Cadillac Racing.
La séance s'achevait sur un dernier drapeau rouge provoqué par un tête-à-queue de la Corvette #33 pilotée par Nicolas Varrone. Toutes les équipes Hypercar se sont montrées assidues au cours de ces essais, chacune des 16 voitures de la catégorie ayant parcouru plus de 20 tours. Seule concurrente à ne pas avoir parcouru une dizaine de tours, la Ferrari 488 GTE EVO #66 de JMW Motorsport n'affichait que deux tours parcourus au baisser du drapeau, la faute à sortie de piste en tout début de session, dans le virage Ford.
Les meilleurs temps de la première séance d’essais libres :
Hypercar : Toyota GR010-Hybrid #8, 3’27’’742
LMP2 : Oreca 07 - Gibson #28, 3’34’’579
LMGTE Am : Aston Martin Vantage AMR #55, 3’55’’020
PHOTO 1/3
La Ferrari #51 a terminé la première séance d'essais libres en 12e position, avec un total de 34 tours pacourus.
La saison 2025 de l’European Le Mans Series s’annonce comme l’une des plus compétitives de l’histoire avec une grille de départ regroupant 44 voitures avec pas moins de dix constructeurs. Cette diversité promet des batailles passionnantes sur les plus célèbres circuits européens.
Décédé le 1er décembre 2024, André Guilhaudin avait fêté son centenaire en juillet dernier. Au fil de ses cinq participations aux 24 Heures du Mans, il est au volant de quelques-unes des petites cylindrées couleur bleu de France vues dans la Sarthe dans les années 1960.
Pilote belge de l’équipe Iron Dames, Sarah Bovy incarne la détermination en endurance. Avec quatre participations aux 24 Heures du Mans, elle continue de repousser ses limites tout en mettant en avant des valeurs d’inclusion et de diversité. Retour sur son parcours et ses ambitions pour 2025.
Avec deux victoires consécutives en 2023 et 2024, Ferrari a consolidé son retour aux 24 Heures du Mans. Entre les pièges lancés par la météo, une stratégie de course audacieuse et une rivalité exaltante avec Toyota, l’équipe italienne n’a pas manqué d’offrir un spectacle mémorable lors de la 92e édition.