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Partenaire de Ferrari, Sergio Pininfarina est décédé dans la nuit du 2 au 3 juillet, quelques mois après la présentation lors du Salon de Genève de son dernier concept, la Cambiano Concept, à découvrir dans la vidéo ci-dessus.
Né à Turin le 8 septembre 1926, Sergio Pininfarina prend la direction de l’entreprise famililale de carrosserie automobile créée par son père Gian Battista et a apposé sa griffe sur quelques-unes des plus belles voitures du dernier demi-siècle. Côté français, une longue lignée unit le styliste italien à Peugeot, avec les versions coupé et cabriolet 403, 404, 504 et aussi le coupé 406.
Mais Pininfarina, c’est aussi et surtout le couturier privilégié de Ferrari à partir de 1952. Sergio avait d’ailleurs joué un rôle non négligeable dans la première rencontre entre son père et Enzo Ferrari. « Sans se l’avouer clairement, Gian Battista Pininfarina et Enzo Ferrari rêvaient de se rencontrer, racontait Jacques Swaters (1926-2010, premier importateur Ferrari en Europe et fondateur de l'Ecurie Francorchamps, vue aux 24 Heures du Mans) en 2007, à l’occasion du soixantième anniversaire de Ferrari. Sergio Pininfarina et Girolamo Gardini, l’assistant du Commendatore, se sont rencontrés pour organiser un déjeuner dans un restaurant à mi-chemin entre Modène et Turin. » De ce déjeuner naîtra une collaboration sans faille qui donnera naissance à de nombreuses voitures de légende : citons entre autres la Dino 246 GT, les Ferrari 250 GT, Daytona, 308 GTB, Testarossa ou encore F40. Signalons aussi l’Alfa Romeo Giulietta Spider (1955) ou plus récemment la Maserati GranTurismo. La Pininfarina Cambiano Concept présentée dans la vidéo ci-dessus est un concept hybride, avec moteur diesel placé à l’avant et quatre moteurs électriques (un par roue).
Sergio Pininfarina nous a quittés quatre ans après son fils Andrea, qui lui avait succédé en 2002 avant de trouver brutalement la mort dans un accident de la circulation le 7 août 1988. A sa famille et à ses proches, l’Automobile Club de l’Ouest exprime sa plus profonde sympathie.
Jean-Philippe Doret