Nicolas Perrin n’est pas un « rookie » au Mans, il avait en effet remanié le prototype Aston Martin AMR-One de 2011, pour l’écurie Pescarolo en 2012. Malheureusement, le programme avait avorté après les 24 Heures, faute de moyens financiers et de temps. Mais, Nicolas Perrin a déjà rebondi, avec un projet qui lui tient à cœur et qu’il a débuté il y a maintenant deux ans.

Avec l’arrivée du nouveau règlement de l’ACO, Nicolas Perrrin espère que les équipes privées qui veulent rouler en catégorie LM P1 lui feront confiance. La société britannique Perrin Limited est prête à recevoir la 1^re commande pour lancer la production du prototype. Le design offre assez de flexibilité pour pouvoir être adapté aux différents types de motorisation.

Les dirigeants de Perrinn Limited expliquent : « Nous sommes en pourparlers avec plusieurs équipes, mais pour le moment aucun contrat n’a été signé. La LM P1 est totalement dessinée et prête à construite. Nous attendons un ordre de vente pour lancer la production de la première auto. Il nous faut un délai de quatre mois pour la mettre sur la piste. »

Ils précisent : « Le concept est entièrement de A à Z. Bien sûr, on ne peut pas nier que l'on regarde ce qui se fait à côté. On a toujours eu une idée bien claire de ce que nous voulions. L'idéal est d'avoir une équipe qui ferait rouler notre LM P1 en 2014 sachant qu'il n'est pas question que le constructeur engage directement une voiture. C'est un projet client qui vivra par la vente des autos. Nous recherchons un client ou des investisseurs intéressés par ce programme. Comme je l'ai dit, la liste complète des sous-traitants est trouvée, ceux-ci étant basés principalement en Angleterre. Nous avons le contrôle du design à 100%. Perrin Limited est en relation constante avec la FIA et l'ACO en ce qui concerne la réglementation 2014. »

Et en ce qui concerne le choix d'un LM P1 au lieu d'eun LM P2 : " Pour nous, il a toujours été question des 24 Heures du Mans en LM P1 et rien d'autre. Je connais bien le milieu et nous voulons nous inscrire dans la durée. On a le produit qu'il faut pour aller en LM P1, même si nous avons bien conscience qu'il faut aller sur la piste pour le développer. Les bases sont posées et saines. J'espère que cela amènera plus d'équipes en LM P1. »

 A la question, y-a-til une place pour les équipes privées en LM P1, ils répondent? : « Oui et on veut le prouver en relevant ce challenge. Peu de constructeurs peuvent y aller car c'est une affaire de spécialistes. Personnellement, je m'y suis préparé depuis maintenant plus de dix ans. Chaque étape de ma carrière a été pensée pour cela et rien n'est laissé au hasard. La feuille de route est la même depuis le début. Mon passage en Formule 1 a été indissociable du projet, sachant que la catégorie LM P1 devient de plus en plus proche de la F1. »

Marjory Berkache / ACO

Photo : le dessin de la nouvelle LM P1 Perrinn prete a passer du papier au circuit