Morgan Three Wheeler
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Morgan Three Wheeler

Le Spitfire sans aile !

Si la Morgan LM P2 des 24 Heures du Mans s’appuie sur quatre roues, la firme doit son existence à un engin original dont l’équilibre repose sur trois roues !

En 1906, guidé par son irrésistible passion, Henry Frederick Stanley Morgan (surnommé HFS) renonce à une carrière prometteuse dans les transports ferroviaires pour ouvrir un atelier consacré aux balbutiantes automobiles. Dessinateur de formation, il ne peut résister à l’appel de la planche à dessin sur laquelle il couche un tricycle d’une conception simple mais avancée pour l’époque. Avec son moteur en porte-à-faux avant, cette première création suscite rapidement l’enthousiasme de quelques curieux régionaux (Worcestershire) puis nationaux quand, en 1912, le grand magasin Harrods de Londres l’ajoute à son catalogue. Les ventes explosent et perdurent jusqu’en février 1952, date de la dernière livraison, après que plus 30 000 commandes aient été honorées !

Photo : The Morgan Motor Company Photo : The Morgan Motor Company Photo : The Morgan Motor Company

Ce n’est qu’un au revoir car, soixante ans plus tard, celui qui avait été condamné par la montée en puissance d’automobiles sportives bon marché, comme l’Austin Seven ou la Ford Popular, se paye le luxe de ressortir au prix de 39 500 €. A ce tarif, pas moins de 35 000 coloris sont disponibles dont le vert « Royal Air Force » accompagné de la cocarde britannique et de tout le bariolage d’un Spitfire ! La carlingue effilée enveloppe une masse totale à peine supérieure à 500 kg, ce qui permet au 3 Wheeler d’associer « performances » à « sobriété énergétique ». En somme, c’est un engin bien dans son temps qui peut encore « attirer les jolies filles », comme s’en réjouissait autrefois Stirling Moss qui en possédait un.

Photo : The Morgan Motor Company Photo : The Morgan Motor Company Photo : The Morgan Motor Company

Plus d’un siècle après la création du Three Wheeler, et alors que Rolls-Royce, Mini, Jaguar ou Lotus sont tombés entre les mains d’investisseurs Allemands, Indiens, Malaisiens ou Chinois, l’usine Morgan de Malvern reste inébranlable. Chaque année, près de 900 unités sont assemblées et fignolées à la main, comme l’ont été les 50 000 autos en circulation dans le monde. Ce constat vaut, à lui seul, l’investissement dans un programme en endurance avec un prototype LM P2 « made in France » (Oak Racing). Le 22 juin prochain, quatre Morgan à moteur Nissan seront au départ des 24 Heures du Mans, et peut-être même cinq avec celle de Morand Racing (première sur la liste des suppléants LMP) !

Photo : Markus Berger / Oak Racing Photo : Markus Berger / Oak Racing Photo : DPPI / Oak Racing

Julien HERGAULT / ACO

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