Les confidences de Romain Grosjean, de retour aux 24 Heures du Mans
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Les confidences de Romain Grosjean, de retour aux 24 Heures du Mans

18 anciens pilotes de Formule 1 sont présents au départ de la 92e édition des 24 Heures du Mans. Parmi eux, Romain Grosjean, qui cumule 179 Grands Prix au sommet de la monoplace… et une seule participation en Sarthe ! À 38 ans, le natif de Genève va (re)découvrir Le Mans 14 ans après son unique apparition. Un véritable défi car la course a évolué depuis, et Romain Grosjean a connu de son côté de multiples aventures.

Mercredi 9 juin 2010, 16 heures. La première séance d’essais libres de la 78e édition des 24 Heures du Mans débutait, avec le duel Audi/Peugeot attirant tous les regards. Parmi le peloton des 55 engagés qui prenaient la piste, on retrouvait une Ford GT en catégorie GT1, frappée du #60, partagée par Thomas Mutsch, Jonathan Hirschi et Romain Grosjean. « J’ai un super souvenir de 2010, de l’ambiance, de la ferveur. Malheureusement, nous avons cassé le moteur et nous avons abandonné. J’ai toujours dit que je reviendrais un jour pour me battre au classement général. Il m’a fallu 14 ans pour le faire, mais me voilà ! Si on m'avait dit quand j’ai débuté ma carrière que j’allais faire un jour le Grand Prix de Monaco, les 500 Miles d'Indianapolis et les 24 Heures du Mans dans la catégorie reine, je ne sais pas si je l'aurais cru ».

Le Mans, là où tout a recommencé

Revenu en F1 après Le Mans, passé pilier de l’épopée Haas F1 Team avant son ultime Grand Prix à Bahreïn en 2020 terminé sur un accident terrifiant, Romain Grosjean est aujourd’hui un autre pilote. La recherche absolue de la victoire n’est plus son mantra. Il s’est construit une approche de la course plus complète, au point d’avoir été parmi les premiers pilotes sélectionnés par Lamborghini (fin 2022). Le « Phénix » connaît une seconde vie aux États-Unis (il est installé à Miami depuis trois ans) et (re)goûte avec le projet italien à la plus grande course d’endurance au monde. Une course qui l’avait aidé à se reconstruire après son éviction de la F1 à l'issue de la saison 2009.

  • Vite apprendre, comprendre et progresser. Le pilote aux 179 GP de F1 est impliqué dans le projet Lamborghini, dont il est le seul représentant français.
  • Très sollicité par les médias, arrivé des États-Unis au pas de course, Romain Grosjean est toujours tout sourire. L'air du Mans lui va si bien.
  • Séance d'autographes bien entendu très animée chez Lamborghini. Romain Grosjean retrouve cette proximité propre au Mans.
  • Vite apprendre, comprendre et progresser. Le pilote aux 179 GP de F1 est impliqué dans le projet Lamborghini, dont il est le seul représentant français.
  • Très sollicité par les médias, arrivé des États-Unis au pas de course, Romain Grosjean est toujours tout sourire. L'air du Mans lui va si bien.
  • Séance d'autographes bien entendu très animée chez Lamborghini. Romain Grosjean retrouve cette proximité propre au Mans.
  • Vite apprendre, comprendre et progresser. Le pilote aux 179 GP de F1 est impliqué dans le projet Lamborghini, dont il est le seul représentant français.
  • Très sollicité par les médias, arrivé des États-Unis au pas de course, Romain Grosjean est toujours tout sourire. L'air du Mans lui va si bien.
  • Séance d'autographes bien entendu très animée chez Lamborghini. Romain Grosjean retrouve cette proximité propre au Mans.
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Vite apprendre, comprendre et progresser. Le pilote aux 179 GP de F1 est impliqué dans le projet Lamborghini, dont il est le seul représentant français.
"Je n’ai pas eu beaucoup de bains de foule depuis que je suis sorti du fameux petit barbecue à Bahreïn. C’est bon d’être au contact du public."
Romain Grosjean

Alors qu’il avait un temps songé à tout arrêter pour se consacrer à son autre passion – la gastronomie – en devenant chef, l’adrénaline de la compétition est revenue. Là, en Sarthe. « C’était une superbe chance que m’a offerte Martin Bartek (à l’époque patron de Matech, qui engageait les Ford GT). Il a aussi été capable de me laisser partir lorsque j’ai voulu aller en GP2. Et ensuite, ça a plutôt bien marché. J’ai été en monoplace pendant plus de 10 ans (dont 9 saisons sans interruption en F1 de 2012 à 2020) ! » Représenter Lamborghini rend le pilote fier, et lui permet aussi de retrouver le contact de ses fans français. « Depuis que je vis aux États-Unis, je n’ai pas vraiment eu le temps de rouler en Europe, et encore moins en France. Je n’ai pas eu beaucoup de bains de foule depuis que je suis sorti du fameux petit barbecue à Bahreïn. C’est bon d’être au contact du public. J’avoue que j’ai un planning chargé (avec 31 week-end de course au programme en 2024). J’ai une vie bien remplie, mais la vie est belle, je ne me plains pas », raconte Grosjean.

Entre expérience et innocence

Romain Grosjean va devoir rapidement prendre ses marques. Absent de la Journée Test, engagé seulement lors des 12 Heures de Sebring en mars, il n’a pu cumuler que très peu d’expérience au volant de l’hypercar de Sant’Agata Bolognese.

Ce changement d’environnement ne l’effraie pas. En 2010, comme un symbole, sa saison était jalonnée de défis multiples : roulage sur la neige pendant l’hiver 2009-2010, passage en Auto GP (avec le titre en poche), 24 Heures du Mans puis 24 Heures de Spa-Francorchamps. Il revit ce foisonnement de projets en 2024, avec la DW12 en Indycar, la Lamborghini Huracán GT3 EVO2 (avec laquelle il a roulé aux 24 Heures de Daytona), et la SC63. « J’aime bien accéder à plusieurs types de voitures. L’IndyCar est une discipline qui me plaît beaucoup, le programme avec Lamborghini en complément est super. C’est un nouveau projet avec une équipe au top, motivée. »

La SC63, l’une des nouveautés de cette 92e édition (comme les Alpine A424, les BMW M Hybrid V8 et la Tipo 6 LMH-C) attire les regards. Mais comment est-elle en piste ? « C’est un mix entre une GT et une monoplace. La voiture, sur l’aspect mécanique, se comporte comme une monoplace mais sur le plan aérodynamique, il y a moins d’appui que ce que l’on peut expérimenter en F1. »

  • Jamais Lamborghini n'avait assemblé un prototype pour se battre pour la victoire au général.
  • #19 et #63, des numéros choisis au hasard par Lamborghini ? Non ! Assemblez-les, et vous obtenez 1963, l'année de création de la marque italienne.
  • Seul au volant, la nuit, entre les arbres ou ici au Raccordement : Romain Grosjean va retrouver la magie du Mans.
  • Jamais Lamborghini n'avait assemblé un prototype pour se battre pour la victoire au général.
  • #19 et #63, des numéros choisis au hasard par Lamborghini ? Non ! Assemblez-les, et vous obtenez 1963, l'année de création de la marque italienne.
  • Seul au volant, la nuit, entre les arbres ou ici au Raccordement : Romain Grosjean va retrouver la magie du Mans.
  • Jamais Lamborghini n'avait assemblé un prototype pour se battre pour la victoire au général.
  • #19 et #63, des numéros choisis au hasard par Lamborghini ? Non ! Assemblez-les, et vous obtenez 1963, l'année de création de la marque italienne.
  • Seul au volant, la nuit, entre les arbres ou ici au Raccordement : Romain Grosjean va retrouver la magie du Mans.
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Jamais Lamborghini n'avait assemblé un prototype pour se battre pour la victoire au général.

Par rapport à la F1, justement, l’environnement technique et technologique est différent. « On peut faire beaucoup de choses sur la voiture, et c’est génial. En F1, la tendance est plutôt à bannir les différents systèmes disponibles, alors que, ici, on a de la liberté. Entre le contrôle de traction, la répartition de freinage et le déploiement de l’hybride, beaucoup de choses sont à prendre en compte. Le  travail avec les ingénieurs offre pas mal de possibilités. Ce n’est pas facile de trouver les bons réglages car la voiture est assez lourde mais possède aussi pas mal d’appui aérodynamique. Alors, on fait des essais, on tente des choses. Chaque tour permet d’en apprendre plus. »

Cette édition 2024 sonne comme un défi, une première étape dans le grand projet voulu par Lamborghini, qui vise, à terme, comme les autres constructeurs, rien de moins que la victoire. « Pour cette année, je dois me concentrer un maximum pour apprendre le plus possible en un minimum de temps. Je suis un peu comme un rookie car je ne connais pas beaucoup la voiture, et j’ai peu d’expérience à son volant. Mais, avec mon palmarès acquis depuis 2010, je ne peux pas totalement me considérer comme un pur débutant ». Bon retour au Mans, Romain Grosjean.

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