1970-1971 : Ferrari face à Porsche – Après Ford, Ferrari est au cœur d’un autre duel de légende de l’histoire des 24 Heures du Mans, cette fois face à Porsche. Sur la même base réglementaire de la catégorie Sport (moteur 5 litres et 25 exemplaires construits), Ferrari crée la 512 pour contrer la 917. Cette dernière s’impose en 1970 et 71, tandis que la 512 termine quatrième et cinquième en 1970, puis troisième et quatrième en 1971. A noter que l’équipe d’usine était absente en 1971 : cette année-là, les 512 au départ étaient alignées par des écuries partenaires et privées.
1973 : Ferrari et Matra, le dernier duel – Pour son retour en tant qu’équipe d’usine, Ferrari offre pour le demi-siècle des 24 Heures une superbe lutte avec le constructeur français Matra. Le prototype 312 PB du cheval cabré signe la pole position et les trois exemplaires engagés sont tous pointés en tête pendant la course. Le dimanche, la Ferrari de Jacky Ickx/Brian Redman abandonne à 90 minutes du drapeau à damier, alors qu’elle est à la poursuite de la Matra des futurs vainqueurs Gérard Larrousse/Henri Pescarolo. C’est la dernière apparition officielle de Ferrari en prototypes : fin 1973 Luca di Montezemolo, nouveau patron des activités sportives de la marque, décide de reconcentrer les forces sur la Formule 1.
1971-1978 : une Daytona pour Le Mans – Dite « Daytona », la 365 GTB/4 est la première Ferrari GT emblématique des années 1970. Si sa présence au Mans perdure jusqu’en 1978, elle construit l’essentiel de son palmarès sarthois dans ses premières années, avec trois victoires de catégorie consécutives en 1972, 73 et 74. Au total, neuf Ferrari Daytona ont terminé dans le top 10 de ces trois éditions.
1978-1982 : « initiales BB »… comme BB 512 – Après la Daytona, la BB 512 est la Ferrari GT marquante de la fin des années 1970 et du début des années 1980. Apparue dans la Sarthe en 1978, elle reçoit son premier drapeau à damier l’année suivante, avec la douzième place de Jean Blaton, Bernard de Dryver, Nick Faure et Steve O’Rourke. En 1981, elle signe son meilleur résultat d’ensemble, avec les cinquième et neuvième places. Pour sa dernière apparition en 1982, elle termine neuvième grâce au NART, l’équipe de Luigi Chinetti.
1995-1996 : la F40 aux 24 Heures – Dernière voiture produite du vivant d’Enzo Ferrari (1898-1988) et apparue en 1987, la F40 célébrait, comme son matricule l’indique, les quarante ans de la marque. Elle a également connu une courte carrière aux 24 Heures du Mans pendant les années 1990, avec en 1995 une douzième place pour Michel Ferté/Carlos Palau/Olivier Thévenin. Deux autres exemplaires étaient au départ cette année-là, tout comme en 1996 (abandons).
1995-1999 : 333 SP, le rêve d’un passionné – L’un des événements des 24 Heures 1995 est la présence d’un prototype Ferrari. Baptisé 333 SP, il est né à l’initiative de Gianpiero Moretti, créateur de la marque de volants et jantes MoMo et partenaire de longue date de Ferrari. En 1997, associé à Max Papis et Didier Theys, il signe le meilleur résultat de la 333 SP au général avec la sixième place. Et le meilleur est encore à venir en 1998…
1998 : une victoire pour la 333 SP – Cette année-là, la 333 SP de l’équipe Doyle-Risi termine huitième du général aux mains de Wayne Taylor/Eric van de Poele/Fermin Velez… et inscrit la 333 SP au palmarès des 24 Heures, avec la victoire de la catégorie prototypes. Concessionnaire Ferrari, Giuseppi Risi remportera par la suite deux victoires de catégorie GT consécutives avec la F430 GT, sous le nom de Risi Competizione.
2003 : Ferrari 550 Maranello, la renaissance en GT – Première Ferrari routière à moteur avant depuis la 365 GTB/4, la 550 Maranello est aussi la première Ferrari à inscrire son nom au palmarès des 24 Heures des années 2000. Développée dans les ateliers britanniques de Prodrive à l’initiative du gentleman-driver franco-suisse Frédéric Dor, elle remporte sa catégorie en 2003, aux mains de Jamie Davies, Tomas Enge et Peter Kox.
2003-2020 : une nouvelle génération de GT – L’apparition de la 550 Maranello aux 24 Heures du Mans 2002 marque l’avènement d’une génération de voitures, avec un palmarès cumulé riche de neuf victoires de catégories de 2003 à 2019 pour la 550 Maranello, la F430 GT, la 458 Italia et la 488 GTE.
2009 : Patrick Dempsey et Ferrari pour la bonne cause – Au faîte de sa gloire télévisuelle dans la série Grey’s Anatomy, le comédien dispute ses premières 24 Heures du Mans au volant d’une Ferrari F430 GT, dans le cadre d’une opération caritative où chaque kilomètre parcouru correspond à un don. Trentième du général sous le drapeau à damier, il récolte $ 250 000 pour l’hôpital pour enfants de Seattle (ville où se déroule l’action de Grey’s Anatomy) et 70 000 euros pour Mécénat Chirurgie Cardiaque, qui opère en France des enfants atteints de malformation cardiaque.
2015 : une première russe – En remportant cette année-là la catégorie LMGTE Am, la Ferrari 458 Italia d’Aleksey Basov/Andrea Bertolini/Viktor Shaytar (vingtièmes du général) offre à SMP Racing la première victoire d’une écurie russe aux 24 Heures du Mans.
2011-2020 : dix ans de catégorie LMGTE et six victoires – Depuis l’instauration des catégorie LMGTE en 2011, Ferrari totalise six succès : trois en LMGTE Pro (2012, 2014 et 2019) et trois autres consécutifs en LMGT Am (2015, 2016 et 2017), équitablement répartis entre les modèles 458 Italia et 488 GTE.
PHOTOS (D.R. / ARCHIVES ACO) : LE MANS (SARTHE FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES DU MANS - En haut : trois Ferrari 512 S (n°7, 14 et 5) face à la Porsche 917 (n°23) victorieuse des 24 Heures du Mans 1970. Ci-dessous : dernière Ferrari née du vivant du fondateur Enzo, la F40 est en piste dans le cadre de l'édition 2018 de Le Mans Classic.