La course des 24 Heures du Mans est née avec la volonté de tester, sur circuit, les qualités des voitures de série et de leurs équipements. En 93 ans d’existence, la célèbre course mancelle a écrit parmi les plus belles pages de l’histoire automobile.
1970 : première victoire Porsche
L’année 1970 est à marquer d’une pierre blanche pour les 24 Heures du Mans : d’un point de vue sportif avec le duel Porsche/Ferrari mais aussi sur le plan médiatique avec le tournage du film Le Mans, pendant l’épreuve, sous la houlette de Steve McQueen. Sportivement, l’affrontement entre Porsche et Ferrari tourne court en dépit des forces en présence : sept 917 et onze 512 S ! Entre problèmes techniques et accrochages, la scuderia perd quatre voitures parmi les plus rapides, laissant la voie libre aux Porsche qui signeront la victoire au classement général, de groupe et de classes, d’indices, la pole position et le record du tour ! De l'autre côté, la présence de Steve McQueen pour le tournage des scènes de course du long-métrage Le Mans fait grand bruit (cf. Les inédits – Les 24 Heures du Mans et le 7ème art). La légende veut que l’acteur américain ait effectué un relais nocturne, incognito, alors que ses assureurs lui avaient défendu.
1971 : le départ lancé
Dans les années 20, les voitures des 24 Heures du Mans étaient équipées d’une capote amovible. Pour en vérifier la solidité et la rapidité de mise en place, le règlement imposait aux pilotes de l’installer au moment du départ et d’effectuer vingt tours avec. C’est pour éviter que les pilotes ne commencent cette manoeuvre en attendant le départ que l’ACO a mis en place, en 1925, le départ en « arête de poisson ». Mais il sera jugé trop dangereux, de nombreux pilotes n’hésitant pas à démarrer sans avoir bouclé leur harnais pour gagner quelques précieuses secondes. Pour protester, Jacky Ickx, lors de l’édition 1969, marcha tranquillement vers sa voiture… Parti bon dernier, il remportera malgré tout la course au volant de sa GT40 ! Le départ « type Le Mans » est remplacé, en 1970, par un départ en épi mais sans course à pied préalable, les pilotes attendant le drapeau du départ sanglés dans leur voiture. En 1971, le public découvrira la première grille des 24 Heures du Mans, le long d’un mur séparant la ligne droite des stands. C’est la fin du départ en épi, qui aura marqué des générations de fans de la célèbre course mancelle.
1991 : La victoire de Mazda
Entre les travaux réalisés sur le circuit et les hésitations des règlements de la FIA, cette édition 1991 n’offre pas la physionomie habituelle des 24 Heures du Mans. Dans ce contexte, on s’attend à la domination sans partage des Sauber-Mercedes et on va observer avec curiosité les premiers tours de circuit de la Peugeot 905. La course tient ses promesses : les Sauber-Mercedes dominent et à trois heures de l’arrivée, la Sauber numéro 1 s’envole vers la victoire. Mais à 12h54, coup de théâtre : elle s’arrête au stand sur souci mécanique puis abandonner peu après. Performante, régulière et fiable, la Mazda de Gachot / Hebert / Weidler et son moteur rotatif prennent la pole et la garderont jusqu’à l’arrivée. C’est la seule et unique victoire d’un constructeur japonais au Mans.
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