Le Mans 1937 : Robert Benoist et Jean-Pierre Wimille, deux destins français
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Le Mans 1937 : Robert Benoist et Jean-Pierre Wimille, deux destins français

EN 1937, BUGATTI, INCARNATION DU TRÈS GRAND LUXE AUTOMOBILE À LA FRANÇAISE, REMPORTE DES 24 HEURES DU MANS, AVEC AU VOLANT ROBERT BENOIST ET JEAN-PIERRE WIMILLE, DEUX DES MEILLEURS PILOTES FRANÇAIS DE L’ENTRE-DEUX GUERRES MONDIALES. ET DEUX DESTINS HORS NORME.

En 2013, le Bleu de France fait son retour au Mans sous une nouvelle variation signée de l'équipe Signatech-Alpine. Tout comme Matra pendant les années 70, Bugatti a fait triompher cette couleur légendaire du sport automobile aux 24 Heures 1937, grâce à un grand duo français.

Né le 20 mars 1895, Robert Benoist pilote d’abord… des avions de reconnaissance et de chasse pendant la Première Guerre mondiale. La paix revenue, il passe du manche à balai au volant, rejoignant à partir de 1924 Delage, chez qui il remporte le Grand Prix de l’Automobile Club de France en 1925 et 1927. Après le retrait de Delage de la compétition, il se retrouve momentanément à pied, puis court épisodiquement, participe à ses premières 24 Heures du Mans en 1928 et 1929 (il termine 8e puis 6e), prend une courte retraite avant de « revenir aux affaires » chez Bugatti en 1934. Trois ans plus tard, il mène en compagnie de Jean-Pierre Wimille la marque française à la victoire aux 24 Heures du Mans, pour sa troisième et dernière participation sarthoise. Après ce succès, il se retire, cette fois définitivement. Lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale, il rallie l'Angleterre et entre au SOE, le service secret créé par Winston Churchill en 1940. Arrêté à Paris le 18 juin 1944, Robert Benoist est déporté au camp de Buchenwald, où il est exécuté par pendaison le 10 septembre.

Son grand ami Jean-Pierre Wimille avait partagé la victoire mancelle de 1937 et le combat de Robert Benoist pendant la Seconde Guerre mondiale. Né le 26 février 1908, il débute chez Bugatti et devient très vite l'égal de Benoist, s’imposant notamment au Grand Prix de France en 1936. Puis, en 1939, il remporte pour ses deuxièmes 24 Heures du Mans, associé cette fois à Pierre Veyron. Les deux participations sarthoises de Wimille se sont donc achevées sur autant de victoires ! Après la guerre, il revient à la compétition et tente même de devenir constructeur : quatre exemplaires d’une routière portant son nom sont construits. Il trouve la mort le 28 janvier 1949, lors des essais d’une course qu’il devait disputer à Buenos Aires. La Sarthe n’a pas oublié Jean-Pierre Wimille. Aujourd’hui, un square porte son nom dans la ville du Mans. Il se trouve près de la rue Marcel Cerdan et de l’avenue Félix Geneslay.

Photo : CIRCUIT DES 24 HEURES (LE MANS, SARTHE), 24 HEURES DU MANS, 19 & 20 JUIN 1937. Robert Benoist et Jean-Pierre Wimille remportent les 24 Heures sur la Bugatti 57G, dite « le tank » à cause de ses impressionnantes formes arrondies.

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