Le fiasco du moteur W12
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Le fiasco du moteur W12

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L’architecture en W connaît la gloire en 1929 quand le moteur 12 cylindres Napier "Lion" bat les records de vitesse sur l’eau, sur terre et dans les airs. Pourtant, sa complexité et son coût de fabrication lui sont fatals dans les années trente… Jusqu'à ce qu’elle ressuscite en 1990 !

Cette année là, deux projets indépendants de moteurs W12 se concrétisent : l’un en Formule 1, l’autre en endurance. Ils subissent le même sort. Le premier, conçu par Franco Rocchi, ne permet pas à la Life L190 de se qualifier sur un seul des douze Grand Prix auxquels la monoplace est engagée. Le second, baptisé MGN et couvé par l’ingénieur Guy Nègre, ne démarre plus le jour du pesage des 24 Heures du Mans. Démonté à la hâte, il n’est pas réparé à temps pour les essais... Du jamais vu de mémoire d’historien ! Bien que présente dans le paddock, la Norma M6 ne couvre pas un seul tour du circuit. Une expérience qui restera longtemps douloureuse pour le directeur de l’équipe, Nobert Santos, condamné à rembourser l’équivalent de 300 000 euros à ses sponsors.

Malgré ces fiascos, l’architecture en W subsiste encore aujourd'hui, notamment grâce au groupe VAG qui loue ses avantages notoires en matière d’encombrement et de couple. Il convient cependant de préciser que le W16 de la Bugatti Veyron tient plus du "double V8". Dans son cas, le carter commun est partagé par quatre rangées de cylindres et non trois comme dans les projets susnommés.

La Norma M6 clouée au sol dans la paddock.
Photo MUSTANG66
Le moteur MGN W12 développait
500 chevaux au banc d'essais.
Le W12 de la Bugatti Veyron
développe 1001 chevaux !

Julien HERGAULT / ACO

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