Né le 9 juillet 1924 à Montdragon (Vaucluse), ce fils d’ingénieur aéronautique baigne dès sa jeunesse dans le monde de la technologie et de la mécanique, au point de devenir en 1945 le plus jeune concessionnaire Panhard de France, à seulement 21 ans.
Trois ans plus tard, il découvre le sport automobile en tant que copilote sur le Rallye de Monte-Carlo. C’est dans cette discipline qu’il fait ses premières armes au volant, sur le Monte-Carlo, mais aussi en Italie aux Mille Miglia ou encore au Tour de France automobile.
En 1961, il dispute ses premières 24 Heures du Mans au volant d’une DB qu’il modifie par une carrosserie surbaissée, destinée à améliorer l’efficacité aérodynamique et la tenue de route grâce à un centre de gravité abaissé. Associé à Jean-François Jaeger, il termine vingtième.
Pour son deuxième départ en 1962, André Guilhaudin accueille un nouveau coéquipier, l’ancien journaliste Alain Bertaut, qui deviendra par la suite une personnalité historique de l’ACO, des 24 Heures et de l’endurance. Seizièmes du classement général cette année-là, ils remportent l’Indice de Performance. Leur duo perdure jusqu’à leur dernière participation respective en 1967. Mais les éditions 1963, 64 et 67 s’achèvent pour eux sur autant d’abandons.
En 1964, André Guilhaudin est au volant d’une autre petite française aux formes spectaculaires. Due à Charles Deutsch, cette CD se distingue par ses ailerons de requin de part et d’autre de l’extrémité du capot arrière, dans le but d’améliorer la stabilité de la voiture à sa vitesse maximale dans la ligne droite des Hunaudières.
Expert des petites cylindrées « made in France », André Guilhaudin occupe une place bien à lui dans l’histoire des 24 Heures du Mans, à la fois en tant que vainqueur de l’Indice de Performance et doyen des pilotes. Le nouveau doyen des 24 Heures du Mans est désormais le Franco-Brésilien Hermano da Silva Ramos, né le 7 décembre 1925.
À la famille et aux proches d'André Guilhaudin, l’Automobile Club de l’Ouest présente ses plus sincères condoléances.