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Photo : D.R. - Michelin
Grosse animation en ce jeudi à Sebring : entre deux séances d’essai la DeltaWing a effectué ses premiers tours de roue en public. Et si une page de l’histoire du Sport automobile venait de s’ouvrir ce jour en Floride ?
La pause de midi fut agitée sur le circuit de Floride. Une masse compacte de reporters, photographes et autres cameramens se bousculaient sur la voie des stands lorsque la bâche sombre qui recouvrait la DeltaWing était lentement retirée. Après des mois d’interrogation sur la viabilité de ce projet, apparaissait alors la voiture tant attendue, celle qui bénéficiera en juin prochain, lors des 24 Heures du Mans, d’une invitation pour disputer l’épreuve majeure du calendrier d’endurance, hors classement. Peinte en noire, siglée aux couleurs Nissan – le motoriste du projet – et de Michelin, fournisseur de pneus taillés sur mesure, la fusée à roue révolutionnaire révélait une construction fort bien maîtrisée. Accompagné de son frère Dario, l’Ecossais Marino Franchitti se glissait au volant de la machine n°0. Les techniciens de la marque japonaise faisaient vrombir le bloc essence turbo de 1,6 l et la DeltaWing se glissait en piste pour son deuxième roulage, le premier ayant eu lieu à huis-clos la semaine dernière en Californie. Deux petits tours de démonstration, pas un de plus, qui permettaient de vérifier qu’au moins la machine roulait. Ben Bowlby, directeur technique cachait mal son émotion, entouré de Don Panoz qui a rejoint les rangs des partenaires actifs du projet, de Darren Cox, directeur de Nissan Europe et Nick Shorrock, patron de la compétition chez Michelin. « Nous sommes là pour démontrer qu’une voiture de course peut consommer deux fois moins, user deux fois moins de pneu, peser deux fois moins, expliquait Bowlby, avant de remercier l’Automobile Club de l’Ouest. Sans l’opportunité donnée par l’ACO en créant le 56eStand (soit un engagement hors classement aux 24 Heures du Mans pour une voiture technologiquement innovante) jamais cette machine n’aurait vu le jour. » Cox saluait : « le début d’une grande histoire » et Shorrock rappelait les caractéristiques des pneus utilisés, larges de 10 cm à l’avant (4 pouces) contre 36 pour ceux d’une Audi LM P1 ! Peu après Franchitti confiait qu’il avait été étonné de la facilité de la voiture au volant. Reste aux hommes de DeltaWing beaucoup à faire d’ici Les 24 Heures du Mans. La machine devra répondre aux normes de sécurité imposée – à commencer par un crash test – et devra démontrer un niveau de performance minimum avant d’être autorisée à prendre le départ des 80e24 Heures du Mans. « En participant à ce projet, concluait Don Panoz, j’ai l’impression de vivre un rêve. »
Photo : SEBRING (FLORIDE, ETATS-UNIS), 12 HEURES DE SEBRING, JEUDI 15 MARS 2012. L'histoire est en marche sur la piste de Sebring avec le premier roulage public de la DeltaWing.