"Qui dit endurance dit par la même résistance de tous les organes d'une voiture, aussi bien les appareils d'éclairage que les moteurs". Quand il annonce la création des 24 Heures du Mans en 1922, Georges Durand aspire déjà à éprouver les phares pour mieux les faire évoluer. A cette époque, la lampe acétylène (ou lampe à carbure) qui éclairait les premières automobiles a déjà été remplacée par l’ampoule électrique, mais ce n'est qu’un début...
1923 |
La plupart des véhicules sont équipés de projecteurs de grand diamètre alimentés par une dynamo électrique. |
1926 |
Les Lorraine-Dietrich, qui monopolisent le podium, sont équipées du premier antibrouillard. Il s'agit d'un phare additionnel central produit par Marchal et appelé "le cyclope". |
1930 |
Les ampoules à deux filaments augmentent la performance de l’éclairage, alors que le développement des réflecteurs et des lentilles garantie une bien meilleure qualité du faisceau lumineux. |
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Phares à ampoules dès les années 20. |
Phares à iode testés sur la Ferrari 330 TR1 de 1962. |
Phares au xénon sur la Peugeot 905 de 1992. |
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1962 |
Les phares à vapeur d’iode sont testés avec succès sur la Ferrari de Gendebien-Hill. L'année suivante, ils sont utilisés en source lumineuse complémentaire sur les Porsche et les Ford. En 1965, ils se généralisent comme phares principaux. La portée des systèmes d’éclairage passe alors de 175 à 300 mètres. |
1992 |
Apparues l'année précédente sur la BMW série 7, les lampes à décharge (aussi appelées xénon) équipent les Peugeot 905 EV1 bis. Dans ce cas, un arc électrique remplace le filament incandescent. |
2011 |
Apparue d'abord sur les concept-cars de salon pour des besoins de design, la technologie des phares à LED est étrennée au Mans par Audi. Une LED est constituée d’un semi conducteur qui converti directement le courant électrique en lumière et d’une lentille assurant la diffusion du faisceau. Son délai d’allumage extrêmement court s'avère pratique pour les appels de phares ! A luminosité égale, l’ensemble du système consomme moins de courant et émet une lumière plus blanche. Le gain de poids est également important par rapport au xénon dont l’ensemble pèse plus de 1 000 g contre 600 g pour un phare comportant 9 diodes. Enfin, l’intégration des LED est plus simple puisqu’ils sont moins encombrant et dégagent moins de chaleur. |
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Les phares à LED sur l'Audi R18. |
Julien HERGAULT / ACO