Qu’avez-vous ressenti lors du dernier tour des 24 Heures du Mans 2016 ?
« Au début, je n’arrivais pas à croire à ce qu'il se passait. J’ai essayé, avec l’aide des ingénieurs à la radio, de résoudre le problème. A ce moment-là, je pensais vraiment que nous allions réussir à nous en sortir mais ce ne fut pas possible. J’ai dû arrêter la voiture, puis la redémarrer. J’étais sans voix, je dois bien l'avouer. J’ai réussi à rester calme, à faire le dernier tour de circuit et à passer sous le drapeau à damier. Cette course fut juste incroyable : cruelle, tout en étant agréable. Le public nous a témoigné beaucoup de sympathie, les spectateurs ont été enchantés de voir les performances de la voiture. La course a donc laissé un sentiment mitigé. »
Plus d’un mois après l’arrivée de la course, comment vous sentez-vous ?
« Je n’y pense plus pour être honnête, même si c’est vraiment difficile à oublier. Je pense que cet événement va rester gravé dans ma mémoire pour toujours ou, tout du moins, jusqu’à ce que je remporte les 24 Heures du Mans ! Je prends cela comme une nouvelle expérience, même si elle est dure. En tant que pilote professionnel, nous sommes « programmés » pour oublier les mauvaises choses facilement, je suis donc désormais prêt à me battre de nouveau en course. »
Vous avez eu de nombreux succès, mais aussi quelques infortunes dans votre carrière. Est-ce votre plus grande déception ?
« Oui. J’ai eu de mauvais moments dans ma carrière, mais celui là est le plus dur à vivre. »
Ce qu’il s’est passé au Mans semble avoir renforcé la popularité de Toyota. Qu’en pensez-vous ?
« Je pense que oui. La chose positive est que, grâce cette panne, nous avons encore plus de supporters qu’avant. Cela va être le début d’une longue histoire entre eux et nous jusqu’au moment où nous gagnerons cette course. A mon avis, nous pouvons y parvenir rapidement... »