Après des débuts encourageants en 1999, sanctionnés par la troisième et la quatrième place du classement général, Audi participe à cette 68e édition des 24 Heures du Mans pour l’emporter. Pour cela, le constructeur allemand a totalement revu le projet R8, abandonnant le concept de voiture fermée (en 1999, Audi avait engagé deux prototypes fermés, la R8C, et deux ouverts, la R8R). La nouvelle R8 équipé d’un moteur V8 de 610 chevaux et à l’aérodynamisme totalement revu est déjà apparue lors des 12 Heures de Sebring mi-mars et a réalisé le doublé. Pour parvenir à la victoire, Audi a recruté Tom Kristensen en provenance de chez BMW et Allan McNish, vainqueur des 24 Heures du Mans 1998 avec Porsche et pilote Toyota en 1999. Comme en 1999, la préparation du matériel est confiée à l’équipe de Reinhold Joest, vainqueur des 24 Heures du Mans en 1984, 1985, 1996 et 1997. L’Audi R8 #7 est confiée à Michele Alboreto, Rinaldo Capello et Christian Abt. La #8 est pilotée par Tom Kristensen, Frank Biela et Emmanuele Pirro tandis que Stéphane Ortelli, Allan McNish et Laurent Aiello se partagent le volant de la #9.

En course, malgré des changements de boîtes de vitesse pour la #9 et la #7 (opérations effectuées en seulement sept minutes !), Audi assume son statut de favori de bout en bout et remporte les 24 Heures du Mans dès sa deuxième participation grâce à la #8 du trio Kristensen/Biela/Pirro. Le constructeur allemand réalise même le triplé puisque la #9 termine deuxième (à un tour des vainqueurs) et la #7 troisième. Audi entre dans l’histoire des 24 Heures du Mans et va le faire jusqu’en 2016 en décrochant 13 succès au total dont cinq glanés avec la R8.

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