FIA WEC – Loïc Duval : « Peugeot a pris le parti esthétique d’un vrai grand changement »
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FIA WEC – Loïc Duval : « Peugeot a pris le parti esthétique d’un vrai grand changement »

Trente ans après la première de ses trois victoires aux 24 Heures du Mans, Peugeot entame ce week-end à Monza avec la 9x8 le troisième chapitre de son histoire en endurance, après la 905 (1991-1993) et la 908 (2007-2011). Présentation et perspectives avec Loïc Duval, pilote le plus capé de ce nouveau programme, vainqueur dans la Sarthe en 2013 et champion du monde d’endurance cette même année.

Pilote Audi de 2012 jusqu’au retrait de la marque aux anneaux fin 2016, Loïc Duval retrouve chez Peugeot un volant d’usine qui lui permet de renouer le fil d’une histoire inachevée avec le constructeur français, notamment marquée par une cinquième place aux 24 Heures du Mans 2011 sur une 908 HDi FAP engagée par Oreca et partagée avec Nicolas Lapierre et Olivier Panis : « J’avais été très proche de signer avec l’équipe d’usine pour 2012. Avoir l’opportunité de revenir au Mans est une très belle chance qui m’est offerte. Peugeot, c’est aussi le constructeur avec lequel j’ai gagné ma première grande classique de l’endurance internationale à Sebring en 2011. Je reviens aujourd’hui en tant que Français chez un constructeur français, avec lequel j’ai déjà une petite histoire et avec des personnes déjà présentes à l’époque du programme 908. Je ne reviendrais sur ma décision pour rien au monde. » Après les prototypes LMP1 hybrides d’Audi, Loïc Duval entame donc un nouveau chapitre qui fait de lui, et de Peugeot, l’un des pionniers de la nouvelle catégorie reine Hypercar : « Avec cette réglementation Hypercar, Peugeot a pris le parti esthétique d’un vrai grand changement. A titre personnel, je trouve la 9x8 magnifique, elle correspond parfaitement à ce qu’on peut imaginer d’une Hypercar. C’est très enrichissant car on sent qu’il s’agit du projet d’un constructeur et non de celui de l’équipe technique d’un département sportif. L’Hypercar permet vraiment à un constructeur de développer sa technique, son esthétique et son savoir-faire. »

"C'est très enrichissant car on sent qu'il s'agit du projet d'un constructeur et non de celui d'un département sportif."
Loïc Duval, pilote d'usine Peugeot en Championnat du monde d'Endurance FIA

Pour ce qui est des pilotes, Peugeot a réuni un casting où chacun a évolué avec succès à différents niveaux de la pyramide de l’endurance, de l’European Le Mans Series au Championnat du monde d’Endurance FIA, en passant par l’endurance outre-Atlantique de l’American Le Mans Series à l’IMSA WeatherTech Sportscar Championship. Et aussi un cumul de 28 participations aux 24 Heures du Mans. « Il est vrai que chacun d’entre nous a un parcours différent mais nous avons tous couru en endurance à un moment donné, nous partageons tous une vraie culture de cette discipline, analyse Loïc Duval. Pour Jean-Eric (Vergne, ndlr), même si cela n’a jamais été son programme principal, il a beaucoup roulé en endurance et disputé les 24 Heures du Mans. Paul (di Resta, ndlr) a fait beaucoup d’endurance ces dernières années chez United Autosports, Mikkel (Jensen, ndlr) et Gustavo (Menezes, ndlr) sont eux aussi en endurance depuis quelques temps maintenant, James (Rossiter, ndlr) en a plutôt fait aux Etats-Unis à une certaine époque... Certains ont fait de la monoplace, de la Formule 1, pour ma part j’ai fait beaucoup de Sport-Protos et j’ai couru au Japon… Chacun a ses petits points particuliers, ce qui nous permet aussi d’avoir un éventail complet et une ouverture complète du ressenti de chacun sur la voiture pour pouvoir travailler sur différents aspects du développement. »

Pour les débuts de la Peugeot 9x8 dans le cadre de la quatrième manche du Championnat du monde d’Endurance FIA à Monza, les équipages ont été constitués comme suit : Paul di Resta/Mikkel Jensen/Jean-Eric Vergne sur la n°93 et Loïc Duval/Gustavo Menezes/James Rossiter sur la n°94. « Arriver en course après une charge de développement relativement courte (environ six, sept mois) sera un vrai challenge, mais il est toujours difficile de savoir quel moment sera le plus opportun pour faire débuter une voiture en course, conclut Loïc Duval. Nous aurions pu faire une année complète de développement et entrer en piste l’année prochaine, ou encore venir au Mans dès cette année. Il est également important d’aller à Monza en étant humbles et de nous retrouver en configuration course en tant qu’équipe pour apprendre à travailler tous ensemble dans ce contexte : mécaniciens, ingénieurs, pilotes, car on découvre forcément de nouvelles choses quand on arrive en course par rapport à une séance d’essais privés. Je pense donc que le programme de trois courses prévu pour cette année est judicieux pour entrer dans cette dimension de compétition. »  

PHOTOS (D.R. / PEUGEOT SPORT) – En haut, la Peugeot 9x8 lors de sa présentation officielle. Ci-dessus, Loïc Duval (troisième en partant de la droite) et ses coéquipiers autour de la 9x8 (de gauche à droite) : Gustavo Menezes, James Rossiter, Paul di Resta, Jean-Eric Vergne et Mikkel Jensen.

 

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