Erwan Nigon : un mental à toutes épreuves
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Erwan Nigon : un mental à toutes épreuves


Photo : Pascal BLEJEAN - Esprit-Racing

 

Pour Erwan Nigon, pilote du Team BMW Motorrad France sur le Championnat du monde d'endurance, c'est la dernière ligne droite d'une saison extrêmement chargée et stressante. Entre le Championnat allemand de vitesse (IDM) et le mondial d'endurance, il n'a connu aucun répit et se bât, jusqu'à maintenant, pour le titre dans les deux catégories !

Ce weekend, le titre se joue pour l'équipe BMW, et pour vous en IDM à Hockenheim la semaine prochaine. La pression est-elle supportable ?

Erwan Nigon : « C'est difficile en fait. Je dois avouer qu'il y a une immense pression puisque je dispute en même temps deux championnats sur lesquels je peux être titré. L'objectif depuis le début c'est de ne pas se blesser mais en même temps les concurrents n'attendent pas alors il faut forcer, tout le temps ! C'est éprouvant. L'année dernière c'était la même chose, pas facile à gérer mais ça se fait. Pas le choix, il faut que ça passe. »

Pas de minerve ni de plâtre, jusque-là c'était une saison sans faute alors ?

E.N. : « Depuis le début de la saison rien à déplorer. Pas de blessures... ah si ! Deux côtes cassées.« J'ai loose ze front un petit peu... » (rires...). J'ai un petit peu perdu l'avant sur un freinage appuyé. J'étais trop pressé de doubler en Allemagne et je l'ai payé immédiatement. Le genre d'erreurs qu'il faut bannir quand on est engagés dans de telles épreuves. Mais je m'en sors bien ! »

Votre passé en Grand Prix vous a aidé à vous forger ce mental à toute épreuves ?

E.N. : « Les GP c'était il y a à peu près 10 ans. Et même si le niveau est le plus élevé que l'on puisse trouver, ce n'est pas du tout la même pression. Je vivais mes années de Grand Prix au jour le jour et je donnais tout, tout le temps sur la moto ! Donc forcément, il y avait beaucoup de chutes. Là, il faut forcer oui, mais ne surtout jamais chuter... Les écarts sur la piste entre les pilotes rapides et les plus lents est très stressant et dangereux. On ne contrôle pas tout à cause de facteurs qu'on ne maîtrise pas comme les concurrents à doubler, les compromis de réglages de la moto pour les 3 pilotes, les faits de course etc...). Vous voyez le problème (rires) ? »

Et si vous deviez choisir entre ces deux titres ?

E.N. : « Je n'hésiterais pas une seule seconde. Mais je ne dirais pas lequel... Tout ce que je peux dire c'est que ça m'a redonnée un coup de fouet de me battre contre des gars qui ont été champions du monde. Des Karl Muggeridge, que je regardais à la télé quand j'étais jeune et qui ont contribué à écrire l'histoire de la moto. C'est une énorme sensation de se battre contre eux ! Mais pour l'endurance, j'aimerais gagner au moins une course de 24 heures. Depuis 2007, on a jamais été aussi prêts de but (à part l'année dernière où ils ont perdu la titre lorsque Sébastien Gimbert se fait percuter sur le tracé de Losail, au Qatar NDR). »

Un moment de détente pour vous ce weekend ?

E.N. : « C'est pas prévu ! Mais j'ai sûrement une petite préférence pour la nuit, c'est une vraie différence par rapport aux courses de vitesse que j'ai toujours faites. J'adore ces moments là. »

Propos recueillis par Bader Benlekehal

24 Heures Moto les 8 et 9 septembre 2012

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Photo : CIRCUIT BUGATTI (LE MANS, FRANCE), ESSAIS OFFICIELS DES 24 HEURES MOTO, 22 août 2012. Cette saison, Erwan Nigon a fait preuve d'une force mentale exceptionnelle en se battant aux avants postes de deux championnats relevés.

Pour Erwan Nigon, pilote du Team BMW Motorrad France sur le Championnat du monde d'endurance, c'est la dernière ligne droite d'une saison extrêmement chargée et stressante. Entre le Championnat allemand de vitesse (IDM) et le mondial d'endurance, il n'a connu aucun répit et se bât, jusqu'à maintenant, pour le titre dans les deux catégories !

 

Ce weekend, le titre se joue pour l'équipe BMW, et pour vous en IDM à Hockenheim la semaine prochaine. La pression est-elle supportable ?

 

Erwan Nigon : « C'est difficile en fait. Je dois avouer qu'il y a une immense pression puisque je dispute en même temps deux championnats sur lesquels je peux être titré. L'objectif depuis le début c'est de ne pas se blesser mais en même temps les concurrents n'attendent pas alors il faut forcer, tout le temps ! C'est éprouvant. L'année dernière c'était la même chose, pas facile à gérer mais ça se fait. Pas le choix, il faut que ça passe. »

 

Pas de minerve ni de plâtre, jusque-là c'était une saison sans faute alors ?

 

E.N. : « Depuis le début de la saison rien à déplorer. Pas de blessures... ah si ! Deux côtes cassées.« J'ai loose ze front un petit peu... » (rires...). J'ai un petit peu perdu l'avant sur un freinage appuyé. J'étais trop pressé de doubler en Allemagne et je l'ai payé immédiatement. Le genre d'erreurs qu'il faut bannir quand on est engagés dans de telles épreuves. Mais je m'en sors bien ! »

 

Votre passé en Grand Prix vous a aidé à vous forger ce mental à toute épreuves ?

 

E.N. : « Les GP c'était il y a à peu près 10 ans. Et même si le niveau est le plus élevé que l'on puisse trouver, ce n'est pas du tout la même pression. Je vivais mes années de Grand Prix au jour le jour et je donnais tout, tout le temps sur la moto ! Donc forcément, il y avait beaucoup de chutes. Là, il faut forcer oui, mais ne surtout jamais chuter... Les écarts sur la piste entre les pilotes rapides et les plus lents est très stressant et dangereux. On ne contrôle pas tout à cause de facteurs qu'on ne maîtrise pas comme les concurrents à doubler, les compromis de réglages de la moto pour les 3 pilotes, les faits de course etc...). Vous voyez le problème (rires) ? »

 

Et si vous deviez choisir entre ces deux titres ?

 

E.N. : « Je n'hésiterais pas une seule seconde. Mais je ne dirais pas lequel... Tout ce que je peux dire c'est que ça m'a redonnée un coup de fouet de me battre contre des gars qui ont été champions du monde. Des Karl Muggeridge, que je regardais à la télé quand j'étais jeune et qui ont contribué à écrire l'histoire de la moto. C'est une énorme sensation de se battre contre eux ! Mais pour l'endurance, j'aimerais gagner au moins une course de 24 heures. Depuis 2007, on a jamais été aussi prêts de but (à part l'année dernière où ils ont perdu la titre lorsque Sébastien Gimbert se fait percuter sur le tracé de Losail, au Qatar NDR). »

 

Un moment de détente pour vous ce weekend ?

 

E.N. : « C'est pas prévu ! Mais j'ai sûrement une petite préférence pour la nuit, c'est une vraie différence par rapport au courses de vitesse que j'ai toujours faites. J'adore ces moments là. »

 

Propos recueillis par Bader Benlekehal

Pour Erwan Nigon, pilote du Team BMW Motorrad France sur le Championnat du monde d'endurance, c'est la dernière ligne droite d'une saison extrêmement chargée et stressante. Entre le Championnat allemand de vitesse (IDM) et le mondial d'endurance, il n'a connu aucun répit et se bât, jusqu'à maintenant, pour le titre dans les deux catégories !

 

Ce weekend, le titre se joue pour l'équipe BMW, et pour vous en IDM à Hockenheim la semaine prochaine. La pression est-elle supportable ?

 

Erwan Nigon : « C'est difficile en fait. Je dois avouer qu'il y a une immense pression puisque je dispute en même temps deux championnats sur lesquels je peux être titré. L'objectif depuis le début c'est de ne pas se blesser mais en même temps les concurrents n'attendent pas alors il faut forcer, tout le temps ! C'est éprouvant. L'année dernière c'était la même chose, pas facile à gérer mais ça se fait. Pas le choix, il faut que ça passe. »

 

Pas de minerve ni de plâtre, jusque-là c'était une saison sans faute alors ?

 

E.N. : « Depuis le début de la saison rien à déplorer. Pas de blessures... ah si ! Deux côtes cassées.« J'ai loose ze front un petit peu... » (rires...). J'ai un petit peu perdu l'avant sur un freinage appuyé. J'étais trop pressé de doubler en Allemagne et je l'ai payé immédiatement. Le genre d'erreurs qu'il faut bannir quand on est engagés dans de telles épreuves. Mais je m'en sors bien ! »

 

Votre passé en Grand Prix vous a aidé à vous forger ce mental à toute épreuves ?

 

E.N. : « Les GP c'était il y a à peu près 10 ans. Et même si le niveau est le plus élevé que l'on puisse trouver, ce n'est pas du tout la même pression. Je vivais mes années de Grand Prix au jour le jour et je donnais tout, tout le temps sur la moto ! Donc forcément, il y avait beaucoup de chutes. Là, il faut forcer oui, mais ne surtout jamais chuter... Les écarts sur la piste entre les pilotes rapides et les plus lents est très stressant et dangereux. On ne contrôle pas tout à cause de facteurs qu'on ne maîtrise pas comme les concurrents à doubler, les compromis de réglages de la moto pour les 3 pilotes, les faits de course etc...). Vous voyez le problème (rires) ? »

 

Et si vous deviez choisir entre ces deux titres ?

 

E.N. : « Je n'hésiterais pas une seule seconde. Mais je ne dirais pas lequel... Tout ce que je peux dire c'est que ça m'a redonnée un coup de fouet de me battre contre des gars qui ont été champions du monde. Des Karl Muggeridge, que je regardais à la télé quand j'étais jeune et qui ont contribué à écrire l'histoire de la moto. C'est une énorme sensation de se battre contre eux ! Mais pour l'endurance, j'aimerais gagner au moins une course de 24 heures. Depuis 2007, on a jamais été aussi prêts de but (à part l'année dernière où ils ont perdu la titre lorsque Sébastien Gimbert se fait percuter sur le tracé de Losail, au Qatar NDR). »

 

Un moment de détente pour vous ce weekend ?

 

E.N. : « C'est pas prévu ! Mais j'ai sûrement une petite préférence pour la nuit, c'est une vraie différence par rapport au courses de vitesse que j'ai toujours faites. J'adore ces moments là. »

 

Propos recueillis par Bader Benlekehal

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