Peugeot Sport a repris des éléments à deux prototypes des 24 Heures du Mans pour fabriquer la 208 T16 PP.

Nul n’a échappé au buzz de Sébastien Loeb pulvérisant le record de la montée de Pikes Peak (Colorado) au volant sa Peugeot. Affichant 875 chevaux pour 875 kilos, la 208 semble tout droit sortie d’un film fantastique… Et pourtant non, elle est issue du Mans !

« Peugeot Sport a souhaité utiliser l’un de ses moteurs au début des années 2000 dans le cadre du partenariat avec Pescarolo en endurance » explique Guillaume Maillard, Le PDG de Sodemo. « Je suis particulièrement fier que Peugeot ait une nouvelle fois fait appel à notre entreprise pour préparer l’un de ses moteurs sur un programme aussi important ». Ce fameux bloc est bien l’évolution du V6 bi-turbo qui équipait les Courage C60 vertes entre 2000 et 2003. L’obligation, au Mans, de limiter sa puissance en limitant le débit d'air à l’admission explique en grande partie l’écart de performance entre les deux versions. Par ailleurs, les ingénieurs de la société basée à Magny-Cours ont œuvré pour développer une mécanique adaptée aux exigences très particulières de la course de côte dont le parcours culmine à 4301 mètres d’altitude.

La Courage - Peugeot de 2003.	Le Peugeot V6 bi-turbo de la Courage.	Les 3 Peugeot 908 en 2011.

Ce n’est pas tout. Depuis l’année dernière, le parcours de Pikes Peak est entièrement asphalté et c’est quasiment un proto d’endurance qu'a concocté Peugeot Sport. L’équipe dirigée par Bruno Famin a ainsi réutilisé divers éléments des voitures ayant couru au Mans entre 2007 et 2011. Le fond plat, le système de freinage avec disques en carbone ou encore la prise d’air supérieure sont issus de la Peugeot 908, alors que l’énorme aileron de 2 mètres de large provient de la 908 HDi FAP (première version) de 2007.

Comme souvent dans l’histoire, les technologies ayant fait leurs preuves au Mans confirment ailleurs leur efficacité.

La prise d'air issue de la 908 de 2011...	Le moteur de la Pescarolo de 2003...	Et l'aileron de la 908 HDiFAP de 2007.

Julien HERGAULT / ACO