Depuis trois jours, David Richards ne décolère pas intérieurement ! Sept ans que la firme basée à Gaydon dans le Comté de Warwick, Grande Bretagne, attendait de s’imposer dans la catégorie reine du GT dans la Sarthe et, cette année, la victoire était là, à portée de main…

« Bonnes qualifs, bon état d’esprit, nous étions très solides cette année, commente-t-il de retour en Angleterre. Jamais nous n’aurions dû perdre et l’après course n’a pas été facile ! Nous avons passé pas mal de temps à refaire la course avec l’équipe pour tenter de comprendre ce qui n’a pas fonctionné… Le fait est que le seul problème technique que nous avons eu concerne une canalisation de direction assistée qui a causé l’abandon de la #95. Sur la #97 qui se battait pour le leadership en GT Pro, Rob Bell a malheureusement franchi un vibreur ; ce qui a provoqué la casse du moteur. Puis sur la #99, Rees est entré en contact avec une Oreca LMP2 ; ce qui n’était vraiment pas nécessaire ! »

En GT Am, le bilan est peut-être plus amère encore avec une victoire assurée qui se transforme en défaite cuisante à 40 minutes de l’arrivée suite, là encore, à une faute de pilotage.

« Paul (Dalla Lana) a fait une erreur ! Il était dans un tour vite quand il est sorti alors que la #98 avait deux tours d’avance… Là encore, ce n’était vraiment pas nécessaire de prendre des risques ! Beaucoup trop de pilotes ont perdu le contrôle cette année… »

Inutile de dire qu’il va y avoir une sérieuse explication de texte et reprise en main avant la prochaine manche du championnat du monde WEC sur le Nürburgring, en Allemagne, à la fin août.

J.-Michel Desnoues

Photo : David Richards, patron Aston Martin (LE MANS, SARTHE), 6 JUIN 2015. Pour David Richards, il y a eu trop de "pannes de cerveau" dans les rangs d'Aston Martin cette année.