Les voitures de la catégorie LMGT3 partagent la piste avec les Hypercars et les LMP2 qui sont beaucoup plus rapides. Cette cohabitation engendre des différences de vitesse significatives. Aux 24 Heures du Mans, une LMGT3 peut être doublée plus de 600 fois, ce qui représente un défi majeur pour le pilote en termes de visibilité et de sécurité.
C’est pour répondre à ces enjeux que les caméras arrière ont été introduites. Elles permettent aux pilotes de mieux percevoir les voitures qui les rattrapent. Elles offrent une vue claire de l’arrière et fournissent des indications précises sur la trajectoire des véhicules. Cela réduit considérablement le risque de collisions et d’accidents lors des dépassements. « C’est plus facile à utiliser que les rétroviseurs extérieurs. Il y a toujours des micros-vibrations qui nous empêchent de bien évaluer la situation », explique Erwan Bastard (25 ans), pilote de l’Aston Martin Vantage AMR LMGT3 #777 de D’Station Racing. Une voiture qu’il partage avec Satoshi Hoshino (63 ans) et Marco Sørensen (33 ans).
Un système de vision avancé pour une sécurité optimale
Le design des voitures de la catégorie LMGT3 ne permet pas l’installation d’un rétroviseur intérieur, car la position du moteur bloque la vue arrière. C’est pourquoi la caméra arrière le remplace. Installée à l’arrière de la voiture, elle transmet en direct les images à un écran situé à droite du volant, dans le champ de vision du pilote.
Ce système est enrichi par un radar qui indique la distance et la direction des voitures approchantes, qu’elles soient à gauche ou à droite. Cela permet au pilote dépassé de réagir rapidement. Le développement de ce système a été mandaté par la Fédération internationale de l’automobile (FIA) ; il est désormais obligatoire pour toutes les voitures de la catégorie, assurant une uniformité de qualité et de performance.
Une conduite nocturne sécurisée
Cette fonctionnalité est particulièrement utile de nuit, lorsque les phares des autos plus rapides éblouissent les pilotes des voitures plus lentes. « De nuit, c’est difficile d’évaluer la vitesse de la voiture plus rapide, car on ne peut reconnaitre le châssis. Si bien qu’une flèche apparait et change de couleur en fonction de la vitesse de la voiture qui nous rattrape », ajoute Erwan Bastard. De ce fait, les pilotes peuvent se concentrer sur leur pilotage tout en restant conscients des autres concurrents en piste. « Ça empêche les pilotes amateurs de se faire peur dans le trafic. Ça aide à réduite considérablement le nombre d’accidents », ajoute le pilote français.
En somme, l’introduction des caméras arrière illustre parfaitement comment la technologie peut être utilisée pour rendre le sport automobile et la conduite de tous les jours plus sûrs.