Fils de garagiste et cousin du pilote Jean Hébert, vu au Mans en 1954 et 1958, sa popularité vint principalement de ses extraordinaires participations au Tour de France Automobile qu’il remportera cinq fois, en catégorie tourisme, de 1958 à 1963. Personne n’oubliera ses Jaguar 3,8 litres, blanches au « museau » cerclé de rouge, qu’il « emmenait » avec une détermination de tous les instants. Il avait aussi remporté le rallye de l’ACO (rallye de l’ouest) sur Alfa Romeo en 1967.
Les 24 Heures du Mans furent l’occasion de le voir faire débuter en 1962 sur la petite René Bonnet Djet, avec José Rosinski. Ils remportaient leur catégorie en finissant 17e au général. Cette voiture est aujourd'hui propriété de l'Automobile Club de l'Ouest et est exposée au Musée des 24 Heures à l'entrée du circuit.
Auparavant, il dut abandonner en 1957 au volant d’une Vernet Pairard, même chose en 1958 sur Panhard Monopole. En 1959, il terminait 11e au classement général sur DB, avant d’abandonner en 1960 sur le spyder Conrero à moteur Alfa Romeo, puis de nouveau en 1961 sur l’impressionnante Aston Martin DB4 GT Zagato immatriculée « 1VEV ».
Une fois sa carrière sportive mise en sommeil, Bernard Consten fut Président de la Fédération Française du Sport Automobile, mettant sa grande connaissance au service de la promotion de son sport et relançant son épreuve fétiche, le Tour Auto.
Né en 1932, cet homme emblématique du sport automobile, diplômé d’HEC, s‘en est allé à 85 ans, il laisse un grand vide dans l’immense cercle de ses innombrables amis.
L’Automobile Club de l’Ouest présente à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances.
Photo (D.R. Archives ACO) : Présentation de l’écurie René Bonnet au pesage des 24 Heures du mans 1962, Bernard Consten se trouvant au centre avec la cravate.