Avez-vous enfin réalisé que vous avez remporté le Centenaire des 24 Heures du Mans ?

« Je pense que nous avons fait quelque chose de magique cette année au Mans. Quelque chose d’important pour Ferrari, et maintenant, trois mois après cette victoire, nous en sommes pleinement conscients. Notre équipe est très jeune. Si bien que ramener le Cheval Cabré au Mans, dans la catégorie reine, était déjà une étape émouvante pour nous tous. Gagner la course, lors de l’édition qui marque notre retour après un demi-siècle, c’est vraiment magique. Gagner à nos débuts était incroyable, et c’est quelque chose dont nous nous souviendrons toujours ».

Quels ont été, selon vous, les facteurs déclencheurs de cette victoire ?

« Il y a un grand nombre de facteurs cruciaux dans une course d’endurance comme les 24 Heures du Mans : la fiabilité, la performance et la vitesse à proprement parler, puis un peu de chance. Au cours de ce week-end fantastique, tout s’est bien passé et nous avons réussi à obtenir un résultat unique pour toute l’équipe. »

Quand vous repensez au podium des 24 Heures du Mans, quelles images vous reviennent-elles en tête ?

« Je n’avais plus gagné une course depuis 2016. Tant d’années s’étaient écoulées pour moi alors revenir sur la plus haute marche du podium vêtu de rouge, avec la Ferrari 499P, m’a permis de vivre des émotions indescriptibles. C’est un sentiment que je porterais toujours avec moi. Il n’y a rien de tel que le podium des 24 Heures du Mans. Y monter après une course aussi belle et très disputée que celle-ci, lors de l’édition du Centenaire, c’était vraiment spécial. »

Pouvez-vous décrire la pression que ça représente pour un pilote italien de conduire pour Ferrari ?

« Vous ressentez toujours une certaine pression lorsque vous courez pour Ferrari – c’est normal – et c’est parce que lorsque vous représentez le Cheval Cabré, vous savez que l’objectif est toujours d’essayer de gagner. J’ai grandi avec le rêve de concourir sous ces couleurs dès mon enfance. Gagner la course d’endurance la plus célèbre au monde, avec cette équipe, est quelque chose qui restera toujours dans mon cœur. »

Quelle stratégie allez-vous mettre en place pour conserver votre victoire aux 24 Heures du Mans ?

« Il n’y a pas de secrets, hormis la certitude que nous continuerons à travailler d’arrache-pied. Nous sommes encore une équipe jeune avec des domaines dans lesquels nous pouvons nous améliorer. Ainsi, la stratégie consistera à progresser chaque jour. C’est cette approche que nous adopterons également lors de la prochaine édition des 24 Heures du Mans. »

Hormis les 24 Heures du Mans, aucune course du FIA WEC n’a échappé à Toyota cette saison. Dans quels domaines la 499P doit-elle progresser en vue de 2024 ?

« Tout d’abord, la 499P s’est avérée être une excellente voiture dès ses débuts. Pour sa première saison de compétition, et après six courses disputées, nous avons décroché une victoire extraordinaire au Mans, une pole position à Sebring pour nos débuts ainsi qu’au Mans et plusieurs podiums. Nous avons évidemment des points à améliorer et, cet hiver, nous ferons tout notre possible pour continuer notre progression en vue de la saison à venir. »

BMW, Alpine, Lamborghini et Isotta Fraschini vont rejoindre le FIA WEC en 2024. Quel est votre regard sur cette concurrence accrue ?

« C’est fantastique de voir un championnat avec autant d’engagements de la part de tant de constructeurs et d’équipes. Du point de vue d’un pilote, cela signifie que le défi sera encore plus difficile en piste et face à nos concurrents. »