En 1966, André de Cortanze est contraint à l’abandon, tandis que quatre Alpine sont à l’arrivée, emmenées par Leo Cella et Henri Grandsire, neuvièmes. L’année suivante, il est dixième en compagnie d’Alain le Guellec. Trois autres Alpine sont classées grâce à Henri Grandsire/José Rosinski, Jacques Cheinisse/Roger de Lageneste et Mauro Bianchi/Jean Vinatier, respectivement neuvièmes, douzièmes et treizièmes.
En 1968, André de Cortanze signe son meilleur résultat aux 24 Heures du Mans. C’est aussi un superbe résultat d’ensemble pour Alpine, avec dans l’ordre André de Cortanze/Jean Vinatier (8e), Alain le Guellec/Alain Serpaggi (9e), Jean-Luc Thérier/Bernard Tramon (10e) et Christian Ethuin/Bob Wollek (11e).
PHOTO CI-DESSUS (D.R. / ARCHIVES ACO) : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS, 28 & 29 SEPTEMBRE 1968. Au volant de l'Alpine A220 n°30, André de Cortanze et Jean Vinatier emmènent un superbe tir groupé, avec quatre Alpine classées de la huitième à la onzième place.
Après cette belle série de résultats avec Alpine, André de Cortanze contribue en tant que chef de projet au programme Renault-Alpine au Mans (victoire de Jean-Pierre Jaussaud/Didier Pironi en 1978). Puis, plus d’un demi-siècle après les tops 10 de son père Charles en 1937 et 1938, il écrit un nouveau chapitre glorieux de l’histoire de Peugeot dans la Sarthe.
Responsable à cette époque des activités sportives de la marque au lion, Jean Todt initie à la rentrée 1988 son retour aux 24 Heures du Mans. Il en confie la direction technique à André de Cortanze, qui conçoit la 905.
Après une première apparition prometteuse en 1991, celle-ci offre à Peugeot ses deux premières victoires aux 24 Heures du Mans, avec Mark Blundell/Yannick Dalmas/Derek Warwick en 1992 puis Christophe Bouchut/Geoff Brabham/Eric Helary en 1993. Cette dernière année, la 905 signe même un triplé avec Thierry Boutsen/Yannick Dalmas/Teo Fabi (2e) et Philippe Alliot/Mauro Baldi/Jean-Pierre Jabouille (3e). A ces deux triomphes s’ajoutent les deux pole positions consécutives d’Alliot (1992 et 93) et sa troisième place de 1992, déjà en compagnie de Baldi et Jabouille.
PHOTOS : LE MANS (SARTHE, FRANCE), 24 HEURES DU MANS 1992 ET 1993. Ci-dessus (CHRISTIAN VIGNON / ARCHIVES ACO), les trois Peugeot 905 lors du Pesage de l'édition 1993. La n°1 (Mark Bundell/Yannick Dalmas/Derek Warwick) et la n°2 (Philippe Alliot/Mauro Baldi/Jean-Pierre Jabouille) terminent respectivement vainqueur et troisième, tandis que la n°31 (Alain Ferté/Eric van de Poele/Karl Wendlinger) est contrainte à l'abandon. Ci-dessous (D.R. / ARCHIVES ACO), la 905 victorieuse en 1993. Associés à l'Australien Geoff Brabham, les Français Christophe Bouchut et Eric Helary s'imposent dès leur première participation sarthoise.
Plus d’un demi-siècle après les résultats de son père Charles (8e en 1937 et 5e en 1938), André inscrit une nouvelle fois le nom des de Cortanze dans l’histoire croisée de Peugeot et des 24 Heures du Mans. Cette belle saga familiale prend aujourd’hui une résonance singulière, par la présence d’Alpine face à Toyota en 2021, et le retour annoncé de Peugeot à l’horizon 2022.