50 ans après la sortie du film Le Mans de Steve McQueen retrouvez des anecdotes et secrets de tournage autour du film qui, aujourd'hui, est une référence pour les fans des 24 Heures du Mans.
Le véto des assurances
En 1969, Steve McQueen s’est rendu aux 24 Heures du Mans afin d’effectuer les premiers repérages de ce qui va devenir « Le Mans », tourné l’année suivante. Alors qu’il venait de terminer troisième des 12 Heures de Sebring 1970, il avait pour objectif de disputer la classique mancelle trois mois après, ce que ses assureurs lui interdiront. Cela ne l’empêcha pas de piloter durant le tournage.
Des pilotes professionnels recrutés
41 pilotes professionnels furent recrutés pour le tournage du film. Parmi eux, on comptait six anciens ou futurs vainqueurs des 24 Heures du Mans : Jacky Ickx, Richard Attwood, Gérard Larrousse, Jürgen Barth, Masten Gregory et Derek Bell. Steve McQueen mit à disposition de ces pilotes un avion privé pour les emmener sur les courses qu’ils devaient disputer pendant leur participation à Le Mans. Derek Bell confie : « J'ai bien connu Steve, nous partagions la même maison pendant le tournage. Il aurait pu réussir une belle carrière de pilote s'il avait débuté plus tôt. Et je crois aussi que nous ne nous sommes pas rendu compte à quel point il était bon à cette époque ».
Un village au milieu du circuit
Pour les besoins du tournage, Solar Productions, la société de production de Steve McQueen, avait fait construire un village près du camping du Houx dans lequel on retrouvait les services administratifs, le bureau de paiement, une salle de projection et une cantine… où l’on trouvait l’un des tous premiers modèles de four à micro-ondes : « ça va envahir le monde entier », affirmait Hans Arn, le traiteur du film.
Pas de scénario prédéfini
Aussi étrange que cela puisse paraître, le tournage du film a débuté sans scénario. Trois écrivains dont Harry Kleiner, scénariste et Ken Purdy, expert automobile du magazine Playboy, ont travaillé à l’écriture du script dans une roulotte du campement de Solar Productions. Dun Nunley, accessoiriste du film a expliqué : « Steve McQueen s’est battu au jour le jour pour garder l’histoire à un concept minimal. Il ne voulait pas d’une histoire d’amour, il ne voulait pas qu’un film normal se déroule. C’était une période de 24 heures dans la vie d’un pilote. C’est ce qu’il voulait filmer et c’est essentiellement ce que nous avons fait ».
Un échec au box-office
Après sa sortie le 24 septembre 1971, le film a eu très peu de succès aux États-Unis comme en France. Cet échec commercial causa la faillite de Solar Productions. Depuis une vingtaine d’années, une sorte de culte s’est installé autour de Le Mans. Aujourd’hui, le film constitue une référence pour les passionnés des 24 Heures du Mans car il raconte la compétition de l’époque.
Deux mois de retard
Alors que le tournage du film a débuté le 7 juin 1970, il s’est achevé le 10 novembre, avec deux mois de retard. Il a fallu convaincre les écuries de jouer les prolongations durant de longues semaines. Cela impliquait donc l’immobilisation des voitures, des camions ateliers, des pilotes et des mécaniciens.
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