24 Heures du Mans - Neuf choses à savoir sur Derek Bell
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24 Heures du Mans - Neuf choses à savoir sur Derek Bell

En ce samedi 31 octobre 2020, Derek Bell fête son 79e anniversaire. Voici neuf choses à savoir sur celui qui a remporté les 24 Heures du Mans à cinq reprises.

1.Il est devancé au palmarès des 24 Heures du Mans par Jacky Ickx et Tom Kristensen

Derek Bell fait partie du club prestigieux des cinq pilotes les plus victorieux aux 24 Heures du Mans. Il compte cinq victoires (1975, 1981, 1982, 1986 et 1987) tout comme Emanuele Pirro (Grand Mashal de la 88e édition) et Frank Biela. Dans le palmarès pilotes de la classique mancelle, il est seulement précédé par Tom Kristensen (neuf victoires) et Jacky Ickx (six victoires), pilote avec lequel il a gagné à trois reprises.

2.Il a piloté la Ferrari 512 et la Porsche 917

La Ferrari 512 et la Porsche 917 sont deux voitures rivales du début des années 70. Derek Bell participe à ses premières 24 Heures du Mans au volant d’une Ferrari 512 S de l’équipe Ferrari SEFAC. Il a pour coéquipier le pilote suédois Ronnie Peterson. Un premier engagement qui se solde par un abandon. L’année suivante, il pilote une Porsche 917 LH de John Wyer Automotive Engineering avec Jo Siffert. Il est de nouveau contraint à l’abandon. « Lors des essais, l’équipe a déterminé que j’avais atteint la vitesse de 396 km/h avant le virage de Mulsanne. Cette voiture était si légère que vous pouviez la conduire pendant des jours sans vous fatiguer », confie-t-il.

3.Il a pris part au tournage du film « Le Mans » produit et interprété par Steve McQueen

Le tournage du film « Le Mans » se déroule au Mans en juillet 1970 et dure six mois. Pour coller à la réalité, il mobilise une bonne vingtaine de voitures de compétition et pas moins de 41 pilotes. Parmi eux, Derek Bell qui vient de participer à ses premières 24 Heures du Mans. « J'ai bien connu Steve, nous partagions la même maison pendant le tournage. Il aurait pu réussir une belle carrière de pilote s'il avait débuté plus tôt. Et je crois aussi que nous ne nous sommes pas rendu compte à quel point il était bon à cette époque », estime le britannique.

4.1981, son plus beau souvenir

L’année 1981 marque la deuxième victoire de Derek Bell aux 24 Heures du Mans. Un véritable coup de maitre avec la Porsche 936 comme l’explique le pilote britannique : « Je ne m’étais même pas assis dans cette voiture avant de prendre la piste pour les premiers essais mais nous avons obtenu la pole position, mené chaque tour et remporté la course. Cela a été pour moi une victoire mémorable parce que c’était une sorte de retour et je suis tellement reconnaissant à Porsche de m’avoir donné cette opportunité. »

5.Les 24 Heures du Mans 1983, la pire course de sa vie

En 1983, Derek Bell et Jacky Ickx échoue à 38 secondes des vainqueurs (Vern Schuppan, Hurley Haywood et Al Holbert sur la Porsche 956 #3 de l’équipe Rothmans Porsche). Il se souvient de la course : « Dès le premier tour, une crevaison nous a couté un tour entier, le temps de faire les réparations. Il nous a fallu beaucoup de temps pour revenir, et à 6 heures du matin, nous avions pris un avantage d'un tour sur les seconds. A l'époque, la quantité d'essence était contrôlée, ce qui signifie que nous sommes passés premiers sans consommer plus. A l'époque également, nous étions deux par voiture, une course palpitante avec Jacky Ickx. Il était fatigué, mais je lui faisais confiance, et lui aussi me suivait. Le matin, j'ai réparé l'électronique lorsque le moteur s'est arrêté à Mulsanne. Je ne suis pas très fort en mécanique, mais je sais que le moteur est à l'arrière, et la voiture est repartie », ironise Derek Bell, avant d’ajouter « Nous avons continué notre course après la Porsche de tête, étant dans le même tour à 11 heures du matin. Et puis nous avons eu des problèmes de freins. Norbert Singer proposait deux options : remplacer les disques, ce qui allait nous couter quatre minutes, ou continuer à rouler, en étant doux avec les freins. J'ai choisi cette option, mais en utilisant la boite et le moteur... Le refroidissement en a souffert, et par la radio, on m'a dit que la température d'eau était tout simplement en dehors des limites, car il n'y avait plus d'eau pour refroidir le moteur... La pire course de ma vie ! »

6.Il est généralement associé à l'équipe Rothmans Porsche

Entre 1983 et 1987, Derek Bell a participé aux 24 Heures du Mans au volant des Porsche 956C et 962 de l’équipe Rothmans Porsche. Il a d’ailleurs décroché deux victoires en 1986 et 1987 avec Al Holbert et Hans-Joachim Stuck. Cette livrée aux couleurs du fabriquant anglais de cigarettes a véritablement marqué les esprits. À tel point qu’en 2018, pour fêter ses 70 ans, Porsche a apposé les couleurs bleu, blanc, rouge et doré sur l’une des quatre 911 RSR engagée en catégorie LMGTE Pro.

La Porsche 962 de l'équipe Rothmans Porsche avec laquelle Derek Bell a remporté les 24 Heures du Mans en 1987.
La Porsche 962 de l'équipe Rothmans Porsche avec laquelle Derek Bell a remporté les 24 Heures du Mans en 1987.

7.Il a participé aux 24 Heures du Mans avec son fils Justin

En 1992 et 1995, Derek Bell a pris part à la classique mancelle avec son fils Justin. En 1992, c’est avec une Porsche 962C GTI de ADA Engineering. Le troisième pilote est Tiff Needell. Ils se classent 12e du classement général. En 1995 le père et le fils sont associés à Andy Wallace sur une McLaren F1 GTR de Mach One Racing. Au terme d’une course disputée en grande majorité sous la pluie, ils se hissent sur la troisième marche du podium, le jour de la fête des pères.

La McLaren F1 GTR de Mach One Racing que Derek Bell a piloté avec son fils Justin et Andy Wallace lors des 24 Heures du Mans 1995.
La McLaren F1 GTR de Mach One Racing que Derek Bell a piloté avec son fils Justin et Andy Wallace lors des 24 Heures du Mans 1995.

8.Conseiller de Bentley en 2001

À l’image de son ami Jacky Ickx conseiller de Mazda en 1991, Derek Bell est consultant pour Bentley lorsque la marque britannique décide de faire son retour aux 24 Heures du Mans en 2001. « En 2000, j’ai reçu un appel pour une opportunité chez Bentley. Je me suis rendu à l’usine et j’y ai vécu une expérience incroyable. J’ai été abasourdi par l’enthousiasme de l’équipe. Je voulais faire partie de cette aventure », explique-t-il. Derek Bell a probablement été de bon conseil puisque la Bentley EX Speed 8 #8 pilotée par Andy Wallace, Butch Leitzinger et Eric Van De Poele s’est classée troisième du classement général derrière deux Audi R8.

Derek Bell a fait partie de l'aventure Bentley aux 24 Heures du Mans 2001 en tant que conseiller.
Derek Bell a fait partie de l'aventure Bentley aux 24 Heures du Mans 2001 en tant que conseiller.

9.Il est membre du Hall of Fame Endurance de la FIA et de l’Empire britannique (MBE)

Depuis décembre dernier (date de son inauguration), Derek Bell est membre du Hall of Fame de la FIA consacré à l’endurance, aux champions du monde d’endurance. Parmi les 29 pilotes intronisés, il y a Derek Bell. Il y figure aux côtés notamment de Jacky Ickx, Stefan Bellof, Hans-Joachim Stuck, Martin Brundle, Jean-Louis Schlesser, Yanick Dalmas, Allan McNish, Tom Kristensen ou Mark Webber. Derek Bell a également été fait membre de l’Empire Britannique en 1986 pour service rendus en sports mécaniques.

Photo principale (Louis Monnier/ACO) : Derek Bell au volant de la Porsche 917 LH du Musée des 24 Heures du Mans lors du Goodwood Festival Of Speed 2019.

Lire aussi : 24 Heures du Mans – Six choses à savoir sur Jacky Ickx.

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