À 20 heures, les 23 voitures qui se sont qualifiées hier pour l’Hyperpole vont se prêter au jeu de la vitesse pure. Les pilotes désignés par les équipes vont tenter de réaliser le meilleur tour possible afin de décrocher la pole position de leur catégorie. Pour les marques engagées, c’est une question de prestige comme l’explique Pascal Vasselon, directeur technique de Toyota Gazoo Racing : « Gagner la pole position n'est pas la priorité, mais nous reconnaissons que cela a un impact puissant vis-à-vis du public et des médias. Nous sommes également des compétiteurs, donc c'est une source de fierté d'être en pole position sur une course mythique comme les 24 Heures du Mans. C’est pourquoi nous prenons la séance d'Hyperpole très au sérieux et nous effectuons quelques runs de préparation lors des séances d’essais précédentes ».
Pour ce temps fort, les pilotes disposeront d’une voiture réglée de façon optimale. « Nous cherchons la limite de chaque réglage, explique Thomas Tribotté, ingénieur exploitation Hypercar au sein d’Alpine Elf Team. La hauteur de caisse et la quantité de carburant sont au minimum. La balance de la voiture est aussi différente. » Le poids et l’adhérence de la voiture diffèrent par rapport à un relais de course. De ce fait, il faut procéder à quelques ajustements de configuration, même si, en Hypercar, les possibilités de modifier les paramètres mécaniques et aérodynamiques sont moindres qu’elles ne l’étaient à l’ère des LMP1.
Pour aller le plus vite possible, on pourrait penser que les équipes utilisent la pleine puissance de leur moteur. Il y a deux écoles. Au sein de Toyota Gazoo Racing, Pascal Vasselon fait remarquer que « en combinant la puissance de notre moteur et de notre système hybride, nous avons un potentiel de puissance maximale de près de 1 000 chevaux. Toutefois, la réglementation nous autorise à déployer un maximum de 677 chevaux à la fois. Cette limite signifie qu’augmenter la puissance du moteur pour un tour de qualification appartient au passé ; nous sommes à fond, à pleine puissance tout le temps ». Chez Alpine, l’approche est différente. « On ne libère pas tous les chevaux du moteur. Nous sommes assez conservateurs, car nous travaillons pour la course », commente Thomas Tribotté.
Précisons également que, pour l’Hyperpole, les voitures sont chaussées de pneumatiques tendres qui offrent une plus grande vitesse, mais dont le rendement est limité à quelques tours.
L’Hyperpole est-elle la séance la plus plaisante pour les ingénieurs ? Thomas Tribotté répond : « C’est vraiment un moment à part. Même si la priorité reste la course, on se prend au jeu ».
Les 23 qualifiés pour l’Hyperpole 2022
Hypercar
- Toyota GR010 Hybrid #7 Toyota Gazoo Racing – Mike Conway/Kamui Kobayashi/José Maria López 3’27’’247
- Glickenhaus 007 LMH #708 Glickenhaus Racing – Olivier Pla/Romain Dumas/Luis Felípe (Pipo) Derani 3’27’355
- Glickenhaus 007 LMH #709 Glickenhaus Racing – Ryan Briscoe/Richard Westbrook/Franck Mailleux 3’27’’978
- Alpine A480-Gibson #36 Alpine Elf Team – André Negrão/Nicolas Lapierre/Matthieu Vaxivière 3’29’’656
- Toyota GR010 Hybrid #8 Toyota Gazoo Racing – Sébastien Buemi/Brendon Hartley/Ryo Hirakawa 3’40’’842
LMP2
- Oreca 07 – Gibson #31 WRT – Sean Gelael/Robin Frijns/René Rast 3’29’’898
- Oreca 07 – Gibson #38 Jota – Roberto Gonzáles/António Félix Da Costa/Will Stevens 3’30’’124
- Oreca 07 – Gibson #41 Real Team WRT – Rui Andrade/Ferdinand Habsburg-Lothringen/Norman Nato 3’30’’440
- Oreca 07 – Gibson #23 United Autosports USA – Alexander Lynn/Oliver Jarvis/Joshua Pierson 3’30’’568
- Oreca 07 – Gibson #22 United Autosports USA – Philip Hanson/Filipe Albuquerque/William Owen 3’30’’639
- Oreca 07 – Gibson #9 Prema Orlen Team – Robert Kubica/Louis Delétraz/Lorenzo Colombo 3’30’’651
LMGTE Pro
- Porsche 911 RSR-19 #92 Porsche GT Team – Michael Christensen/Kévin Estre/Laurens Vanthoor 3’50’’999
- Chevrolet Corvette C8.R #63 Corvette Racing – Antonio García/Jordan Taylor/Nicky Catsburg 3’51’’132
- Porsche 911 RSR-19 #91 Porsche GT Team – Gianmaria Bruni/Richard Lietz/Frédéric Makowiecki 3’51’’382
- Chevrolet Corvette C8.R #64 Corvette Racing – Tommy Milner/Nick Tandy/Alexander Sims 3’51’491
- Ferrari 488 GTE Evo #51 AF Corse – Alessandro Pier Guidi/James Calado/Daniel Serra 3’51’502
- Ferrari 488 GTE Evo #52 AF Corse – Miguel Molina / Antonio Fuoco / Davide Rigon 3’51’’614
LMGTE Am
- Aston Martin Vantage AMR #98 Northwest AMR – Paul Dalla Lana/David Pittard/Nicki Thiim 3’52’’559
- Ferrari 488 GTE Evo #57 Kessel Racing – Takeshi Kimura/Frederik Schandorff/Mikkel Jensen 3’53’’489
- Ferrari 488 GTE Evo #54 AF Corse – Thomas Flohr/Francesco Castellacci/Nicholas Cassidy 3’53’’690
- Ferrari 488 GTE Evo #85 Iron Dames – Rahel Frey/Michelle Gatting/ Sarah Bovy 3’54’’081
- Porsche 911 RSR-19 #77 Dempsey-Proton Racing – Christian Ried/Sebastian Priaulx/Harry Tincknell 3’54’’224
- Ferrari 488 GTE Evo #61 AF Corse – Louis Prette/Conrad Grunewald/Vincent Abril 3’54’’316