24h Le Mans
Lors du live Instagram 24 Heures du Mans organisé hier, André Lotterer, triple vainqueur de la classique mancelle, est revenu sur sa première victoire en 2011, sur la relation qu’il entretient avec ses anciens coéquipiers Benoit Tréluyer et Marcel Fässler ainsi que sur les 24 Heures du Mans Virtuelles qui se dérouleront les 13 et 14 juin 2020.
« C’est la course mythique parmi mes heureuses trois victoires. Déjà parce que c’était la première. La course en elle-même c’était du suspens du début à la fin. Très rapidement dans la course, avec la sortie de piste d’Allan McNish, on s’est retrouvé avec deux Audi puis une après l’accident de Mike Rockenfeller. Le niveau de performance avec les Peugeot 908 était très proche. On s’est échangé la tête de la course à plusieurs reprises. On a fait des choses de fous dans la voiture avec des quintuples relais où nous étions à fond durant 3h45. Nous avons effectué environ 750 km avec le même train de pneumatiques. Nous n’avons jamais baissé de rythme durant toute la course. Nous étions vraiment concentrés sur cette bataille. Cette victoire tient une place particulière dans ma carrière. C’était un grand accomplissement pour Audi, l’équipe et moi-même. Ce succès a changé nos vies. »
« C’est une idée fantastique. J’ai vu que beaucoup de pilotes vont y participer. Ça va être la plus grande course esports. J’aimerais en prendre le départ. C’est top de partager cette passion avec des gens qui n’ont pas la possibilité de faire du sport automobile, dans un environnement très réaliste.
Aujourd’hui, on utilise beaucoup de simulateurs. C’est un outil d’entraînement pour les pilotes. On doit se concentrer et s’appliquer de la même manière qu’en réalité. On peut également s’améliorer sur certains circuits ou virages. »
« Cette amitié est naturelle. Avec Benoit on était amis dès le premier jour où on s’est rencontrés. C’était en février 2003 lors d’un test en formule nippone. On était toujours rivaux sur la piste mais en privé il n’y avait aucune rivalité. On a eu une chance incroyable d’arriver chez Audi en même temps. Marcel nous a rejoints. On le connait tous c’est un soleil vivant. C’est quelqu’un d’une grande sympathie. On est tous les trois différents mais on partage le même esprit, la même joie de vivre. On se savait chanceux. On pouvait être très professionnels et d’une seconde à l’autre sortir une blague. C’était une période incroyable. On vivait un rêve et on a surement passé les meilleurs moments de notre vie. »
« C’est une grande nouvelle car il y a beaucoup d’équipes américaines qui rêvent de participer aux 24 Heures du Mans tout comme des équipes européennes souhaitent s’engager aux 24 Heures de Daytona par exemple. C’est formidable pour l’Endurance et c’est très positif pour l’avenir. »
« Il y a beaucoup de moments que j’apprécie mais la Parade des pilotes c’est vraiment unique. On trouve ça nulle part ailleurs. Il y a tellement d’enthousiasme. On a le sentiment d’être des stars et des héros. L’autre temps fort que j’adore, c’est le premier jour quand on arrive au circuit. On ne vient qu’une fois par an. Le jour où on arrive à l’entrée du circuit, ça donne des frissons. On sent vraiment l’histoire de la course, c’est palpable. »
« Il y en a plusieurs. Lorsque j’ai débuté le karting en 1989, à cette époque-là c’est Ayrton Senna qui m’a le plus inspiré. J’ai toujours suivi la carrière de Tom Kristensen notamment lorsque je pilotais au Japon. Comme lui j’ai réalisé mon rêve de remporter les 24 Heures du Mans. J’aime beaucoup Jacky Ickx. C’est un personnage légendaire et j’ai vraiment de la chance d’être proche de lui. »
« Le Dr Ullrich est une légende des 24 Heures du Mans et du sport automobile. Ce qu’il avait créé au sein d’Audi Sport était vraiment unique. Il y avait un côté humain très authentique qu’on ne trouve pas souvent à ce niveau du sport. C’est ce qui a fait sa force. Ça a permis d’extraire le meilleur de chacun d’entre nous. On se sentait comme à la maison. Il était très abordable. C’est pour moi une personne emblématique et charismatique. Il m’a appelé pour savoir comment mon confinement se passait, c’est vraiment un personnage hors du commun. »
« Ce sont deux très bonnes voitures, assez similaires mais différentes en même temps. L’Audi R18 était équipée d’un moteur diesel tandis que la Porsche 919 d’un moteur essence. La Porsche était plus rapide en accélération et en ligne droite car elle bénéficiait d’une plus grande puissance. En virage l’Audi était plus maniable, plus directe. C’était deux styles de conduites différents. »
« 2011 encore. Lors du dernier relais qui a duré 3h45, il a commencé à pleuvoir mais pas assez pour chausser des pneus pluie. La voiture était difficile à conduire mais il fallait continuer à attaquer. Je me suis retrouvé en difficulté à plusieurs reprises mais pas miracle j’ai toujours réussi à récupérer la voiture. C’était vraiment un moment stressant à vivre au volant. »
« Sans eux, on ne serait pas là et on ne pourrait pas aller sur la piste. C’est incroyable de les avoir. Ce sont les plus grands fans des 24 Heures du Mans. Ils sont toujours là pour nous aider. Ils sont bénévoles et certains ont leur virage favori. On partage tous la même passion. Un grand merci à eux et j’ai hâte de les revoir. »
Retrouvez ce live Instagram animé par Bruno Vandestick sur le compte officiel des 24 Heures du Mans.
