Date : 21 & 22 juin 1958

Nombre de partants : 55

Nombre d’abandons : 35

Météo : orageuse et pluvieuse

Départ donné par Paul von Guilleaume, Directeur de Course du Nürburgring

 

Faits importants :

Ces 26e 24 Heures du Mans s’annoncent comme un affrontement triangulaire anglo-italien entre jaguar (cinq voitures), vainqueur des trois éditions précédentes, Aston Martin (quatre voitures) et dix Ferrari 250 TR. Ajoutons-y cinq Porsche, le tout présentant plus du tiers du plateau… soit précisément un cumul de 24 voitures, nombre d’or des 24 Heures s’il en est !

 

Résumé succinct de la course :

Vainqueur en 1949 et 1954, Ferrari remporte sa troisième victoire mancelle au fil d’une édition perturbée par la météo (la pluie tombe quinze heures durant pendant la course). La Ferrari d’Oliver Gendebien et Phil Hill pointe en tête du classement horaire pendant 22 heures. Les Jaguar ont abandonné et Aston Martin termine deuxième à distance respectable grâce aux frères Whitehead (n°5). La n°2 réalise également un superbe début de course grâce à Stirling Moss (n°2), sprinter le plus rapide à la course jusqu’à sa voiture lors du départ. Bien que vainqueur, Ferrari n’est pas épargné : sur les dix 250 TR engagées, seules trois sont à l’arrivée (vainqueur, sixième et septième).

 

Quelques chiffres clés et anecdotes :

Cette édition des 24 Heures offre de très nombreuses premières :

-Phil Hill est le premier pilote américain victorieux au Mans.

-Première victoire également pour son coéquipier belge Olivier Gendebien. Après trois autres succès (1960-1961-1962), il deviendra le premier quadruple vainqueur des 24 Heures, et détenteur du record de victoires jusqu’en 1981.

-Le duo Hill-Gendebien deviendra par la suite le premier équipage à remporter trois victoires mancelles (1958, 1961 et 1962).

-Présent dans la Sarthe depuis 1951, Porsche signe son premier podium au classement général, avec la troisième place de la 718 RSK Spyder de Jean Behra et Hans Herrmann.

-Auteur du meilleur tour en course aux 24 Heures, Mike Hawthorn devient en 1958 le premier Britannique Champion du Monde en Formule 1 et le premier pilote de l’histoire à la fois vainqueur au Mans (1955) et titré en Formule 1.

-Première participation de Graham Hill, au volant d’une Lotus partagée avec Cliff Allison (abandon). Par la suite, il deviendra l’unique détenteur de la fameuse Triple Couronne du sport automobile : par ordre chronologique Champion du Monde en Formule 1 (1962-1968), vainqueur des 500 miles d’Indianapolis (1966) et des 24 Heures du Mans (1972).

-Première apparition des frères Pedro et Ricardo Rodriguez aux 24 Heures du Mans. L’aîné Pedro (18 ans à l’époque) est au départ, mais son cadet Ricardo, âgé de 16 ans et jugé trop jeune, n’a pas été autorisé à participer à la course.

 

Les vainqueurs :

Au classement général : Ferrari 250 TR n°14 d’Olivier Gendebien et Phil Hill

Distance : 4 101,926 km, soit 170,914 km/h de moyenne

Ecart avec le 2e : 161,038 km

Pas de meilleur temps aux essais. A cette époque, la grille de départ était établie par ordre décroissant de cylindrée des moteurs

Meilleur tour en course pour Mike Hawthorn avec la Ferrari 250 TR n°19 en 4’08’’0, à la moyenne de 195,402 km/h

 

D’après les précieuses informations d’Infos-Course

 

Photo : LE MANS (SARTHE, FRANCE), 24 HEURES DU MANS, RETROSPECTIVE, 1958. Après 1949 et 1954, Ferrari signe sa troisième victoire aux 24 Heures du Mans. Battu par Aston Martin en 1959, le constructeur italien entamera par la suite un cycle dominateur de six succès consécutifs de 1960 à 1965.