Vos premières 24 Heures du Mans en tant que pilote : « C'était en 2001 au volant d'une Porsche du Team Freisinger. Je faisais équipe avec Philippe Hazebrouck et Gunnar Jeannette. Je pense qu'il s'agit de l'édition la plus terrible à laquelle j'ai participé en terme de météo. Ma participation à la course s'est décidée une semaine avant et ça a été une histoire complètement folle. L'équipe a confondu Dumas et Dumez. Ils étaient persuadé que c'était Dumez qui venait conduire et c'est Dumas qui est arrivé. Ils ne savaient même pas qui j'étais. La semaine de la course avait été mouvementée. Lors de la dernière séance d'essais qualificatifs, Gunnar Jeannette était sorti de la piste et la voiture était complètement tordue. Du vendredi matin jusqu'au samedi au départ, les mécaniciens ont détordu la voiture à la masse. J'ai pris le départ depuis les stands et au bout d'une heure j'étais en tête de ma catégorie avec un tour d'avance. Nous n'avions pas de radio et pour s'arrêter au stand il fallait bien regarder le panneautage. Nous nous sommes classés 7e au général et nous avions terminé 2e en catégorie GT. Ça reste un de mes souvenirs les plus fous des 24 Heures. »
Vos premières 24 Heures du Mans en tant que spectateur : «J'habitais et j'étais au lycée au Mans. Je suis venu assister à la course et durant la nuit j'ai dormi dans la tribunes située au dessus des stands. À ce moment là, je rêvais de participer aux 24 Heures et mon rêve s'est réalisé. »
Votre meilleur souvenir au Mans : «Inévitablement la victoire en 2010 avec l'Audi R15+. Je pense également que ma meilleure 24 Heures en terme de plaisir c'était en 2007 lorsque je pilotais la Pescarolo. Avec Emmanuel Collard et Jean-Christophe Bouillon, nous nous étions classés 3e. Nous avions rigolé pendant 24 Heures, c'était une superbe ambiance. Comme nous savions que nous ne pouvions pas gagner, nous n'avions aucune pression. »
Votre pire souvenir au Mans : « Ma plus grosse peur c'est en 2011 lorsque Mike Rockenfeller a eu son accident en course, le samedi soir. Nous étions en tête de la course avec un tour d'avance. Ce qui me revient toujours en tête c'est que nous avons tous eu peur. À ce moment là, la course n'était plus importante. Heureusement Mike s'en est sorti. »
Un coéquipier qui vous a le plus marqué : « J''ai eu beaucoup de bons équipiers et c'est difficile d'en extraire un plus qu'un autre. Je pourrais citer Jean-Christophe Bouillon. Il était terriblement rapide ici et n'a jamais obtenu les résultats escomptés. Je pense également à Timo Bernhard, Mike Rockenfeller et Stéphane Ortelli. »
La signification de la décoration de votre casque : « Non elle n'en a pas du tout. À mes débuts, j'avais tellement peu d'argent que mon casque était tout blanc. Après j'ai ajouté un peu de bleu. Mes parents me disaient toujours, plus ton casque est compliqué moins on te voit dans les paddocks. C'est pour cela qu'il a toujours été simple. Puis en 2006 lorsque je suis arrivé chez Penske en American Le Mans Series, mon casque ne matchait pas avec les couleurs de la Porsche RS Spyder. Il est devenu gris, blanc et rouge et il est resté ainsi depuis. Pour la course je vais en avoir un noir et gris. »
PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES DU MANS, 24 HEURES DU MANS 2016, JOURNEE TEST. Romain Dumas compte 15 participations consécutives aux 24 Heures du Mans depuis 2001.