24h Le Mans
Gianmaria Bruni est souvent considéré, à juste titre, comme un des meilleurs pilotes GT au monde. Le pilote italien a déjà remporté les 24 Heures du Mans en GT à trois reprises (2008, 2012 et 2014), à chaque fois au volant d’une voiture italienne, l’homme de 35 ans étant pilote officiel Ferrari. Dans quelques jours (18 et 19 juin), il tentera, avec la nouvelle Ferrari F488, de rajouter une nouvelle ligne à son palmarès bien fourni avec James Calado et Alessandro Pier Guidi. Comme vous en avez désormais l’habitude, l’ancien pilote F1 (18 Grands Prix chez Minardi Cosworth) est revenu sur ses premières 24 Heures du Mans.
Vos premières 24 Heures du Mans en tant que pilote : « Je suis venu aux 24 Heures du Mans pour la première fois en 2008. J’en garde un super souvenir car j’ai gagné ma catégorie alors que j’étais débutant (il était alors accompagné de Mika Salo et Jaime Melo sur la Ferrari F430 en catégorie GT2, ndlr). Je remporte la catégorie GT, c’était l’objectif de Ferrari. J’ai passé une superbe semaine au Mans mais que ce fut long entre le pesage et la course avant de passer à l’action (sourires). »
Votre meilleur souvenir au Mans :« Certainement l’édition 2014 ! Cette année-là, nous remportons les 24 Heures du Mans (avec Giancarlo Fisichella et Toni Vilander) en catégorie LMGTE Pro et le Championnat du Monde d’Endurance, les titres pilotes et constructeurs. Ce fut une superbe fin de saison. »
Votre pire souvenir au Mans : « Je dirais 2015. Une heure et demie avant la fin de la course, alors que nous étions en tête avec 52 secondes d’avance sur notre poursuivant, nous avons cassé la boite de vitesses. Nous avons été obligés d’abandonner. Ce fut une grosse déception mais c’est la course automobile, c’est comme cela ! »
Le coéquipier qui vous a le plus marqué : « J’ai pas mal roulé avec Toni Vilander donc je le citerais en premier. J’ai de super relations avec lui. Si je parle plus en termes de pointe de vitesse, je dirais Jaime Melo, il était si rapide. Cette année, un pilote comme James Calado est assez impressionnant. Il est très rapide, il cherche toujours à s’améliorer, à se rapprocher de moi en termes de temps au tour et atteindre les limites de la voiture. Je pense que c’est quelqu’un qui aura une belle carrière en GT dans le futur. »
Les couleurs et le design de votre casque : « Bien entendu, mon casque reprend les couleurs du drapeau italien. J’ai changé le design en 2004 lorsque j’étais en Formule 1. La personne en charge de mon casque m’a dit : « Tu es quelqu’un qui n’abandonne jamais, en course tu es celui qui freine le plus tard et le premier à doubler. Tu es comme un lion ! » Je lui ai répondu : « Voilà, on met cela sur le casque ». Puis, à partir de 2006, j’ai mis plus de rouge. Après ma carrière en monoplace, je suis arrivé en Endurance pour courir pour Ferrari. Le rouge, c’est la passion, le rouge c’est Ferrari. »
La perception des 24 Heures du Mans en Italie : « Pour être honnête, j’habite actuellement à Monaco, Le Mans est un peu comme ma course à domicile même si Monaco n’est pas en France (rires). Le Mans, à travers le monde, c’est Le Mans. Même si vous allez dans les villes les plus reculées du monde, je pense que les gens connaissent cette course. Si vous ne venez pas au Mans, si vous ne passez pas la semaine ici, vous ne pouvez pas comprendre ce que sont les 24 Heures du Mans. Vous ne pouvez pas savoir à quel point la victoire est douce ici (sourires) et à quel point c’est dur de perdre. Le Championnat du Monde d’Endurance est vraiment en train de grandir et de se faire connaître, maintenant de plus en plus de gens connaissent cette série et du coup, Le Mans. C’est bon pour tout le monde à commencer pour tout le sport automobile. La course automobile, c’est ici que cela se passe ! »
On ne pouvait trouver meilleure conclusion. Merci à Gianmaria Bruni de s’être prêté au jeu…
Photo : Alexis Goure / ACO
