Ainsi, la durée de la course rend la chose un peu plus complexe : « Les pilotes vont manger pratiquement toujours la même chose, » explique Greg Riffi de la société GR Industry. « Cela tourne autour des féculents, c’est-à-dire des pâtes ou du riz avec soit de la viande blanche (poulet et dinde), soit du jambon blanc. Leurs menus sont uniquement basés sur ces ingrédients. Pour les desserts, ils mangent plus du fromage blanc. En ce qui concerne les fruits, en dehors des bananes, ils évitent tout ce qui est acide. En résumé, ils mangent tout ce qu’ils peuvent supporter dans la voiture. Ils cherchent à éviter tout ce qui est acide par rapport à la digestion. »
L’une des priorités des pilotes est leur gestion des repas et le laps de temps entre chaque repas. « En général, les pilotes viennent manger après leur relais car quand leurs coéquipiers tournent, ils peuvent manger, digérer et aller se coucher un peu. Ils se restaurent jusqu’à 23 heures, puis, jusqu’à pratiquement 5/6 heures du matin, ils ne mangent plus. S’ils mangent, ils vont devoir digérer et seront plus sujets à la somnolence et à la fatigue. Le fait de ne pas se restaurer donne une énergie supplémentaire et évite le cycle de la digestion. C’est pourquoi ils se contentent de quelques fruits secs ou d’une barre chocolatée. Par contre, après 6 heures du matin, ils ont faim ! »
Bien entendu, ce n’est pas le pilote qui décide de ce qui est bon pour lui : « Quand le pilote a fini de rouler, il est pris en main par son physiothérapeute et c’est ce dernier qui nous dit ce que nous devons préparer. » Même chose pour les boissons : « Ils boivent plutôt de l’eau plate. Les physiothérapeutes vont ensuite leur concocter des boissons énergisantes. »
David Bristol / ACO
PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS, MERCREDI 11 JUIN 2014, ESSAIS. Les mécaniciens aussi surveillent ce qu'ils mangent !