Billy Johnson (Ford), un Américain à la découverte des 24 Heures du Mans
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Billy Johnson (Ford), un Américain à la découverte des 24 Heures du Mans

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Pour un pilote américain, découvrir les 24 Heures du Mans avec Ford, un constructeur américain également, c’est plutôt une bonne façon de se lancer ?

Oui c’est très spécial et très émouvant pour moi de faire partie de cette aventure. C’est un moment historique, très important dans l’histoire de la marque. Je suis honoré de représenter Ford, et d’être l’un des deux pilotes américains qui sera au départ des 24 Heures du Mans (Joey Hand sera lui sur la Ford GT n°68, ndlr).

Que signifie « Le Mans » pour vous ?

Pour moi les 24 Heures du Mans comptent parmi les plus grandes courses au monde, si ce n’est la plus grande course au monde. En tant que pilote, c’est bien évidemment une course à laquelle on rêve de participer. Avoir la possibilité de le faire avec un constructeur américain, pour célébrer l’anniversaire de la victoire de 1966, c’est très spécial ! Lorsque l’on est pilote, on a envie de tout gagner. Le Daytona 500, les 500 miles d’Indianapolis, des courses de rallye et j’en passe, et bien entendu les 24 Heures du Mans ! J’ai toujours regardé les courses depuis que je suis gamin, et notamment celle-ci.

Vous êtes un « pur-produit » américain. Votre carrière est encore « vierge » en Europe.

Oui c’est vrai. J’ai déjà piloté pour le Team PTG (le Prototype Technology Group, créé par Tom Milner, ndlr), qui a travaillé avec Multimatic (désormais en charge de la préparation des Ford GT, ndlr) et je pilote sur Ford depuis des années aux États-Unis. C’est un peu comme si mon parcours avait suivi des étapes logiques pour m’amener aujourd’hui à être dans l’équipe. J’entends bien montrer que je suis américain ! J’ai piloté en Nascar, ce qui est très différent des circuits Européens j’en ai conscience, mais j’ai toujours voulu courir ici. Je suis très heureux de découvrir l’Europe avec les manches à Silverstone puis Spa Francorchamps, avant les 24 Heures du Mans.

Il existe une façon « Américaine » de faire de l’endurance, ou d’appréhender cet univers ?

En tant qu’Américains, nous avons une certaine attente à l’égard du sport-automobile (les courses sont souvent connues pour leur aspect plus spectaculaire, avec du « show », ndlr). Mais la plupart des amateurs américains aiment les voitures européennes. De nombreuses choses qui viennent d’ici sont bonnes, comme par exemple la catégorie GT3. Nous aimons beaucoup les courses européennes, la façon de faire, tout en restant des supporters de Corvette ou maintenant des Ford GT. J’aime cette « rivalité », mais aussi ce mix de cultures.

Vous avez déjà participé à des couses longues, comme les 24 Heures de Daytona. Votre préparation pour Le Mans est-elle similaire ?

Pour les 24 Heures du Mans, il faut bien entendu être en forme. La préparation est un peu différente des courses auxquelles j’ai pu participer car aux 24 Heures du Mans nous serons seulement trois pilotes (contre quatre par exemple aux 24 Heures de Daytona, ndlr), et la philosophie de la course n’est pas la même. La dynamique de courses est différente, à Daytona il y a par exemple beaucoup de neutralisations, ce qui permet d’avoir des temps de repos. Je crois que c’est là que se situe le plus gros changement par rapport à ce que je connais, le rythme en course. Pour le reste, que ce soit la préparation physique ou les heures de simulateur pour apprendre le circuit, c’est assez comparable.

Vous avez hâte de tout découvrir en juin ?

Je suis très curieux, j’essaie d’en apprendre le plus possible avant pour ma préparation. Il faut se préparer, c’est indispensable, limiter l’effet de surprises. J’essaie d’en apprendre auprès de mes coéquipiers qui ont déjà participé.

Geoffroy Barre

Photo : Billy Johnson va découvrir les 24 Heures du Mans avec la toute nouvelle Ford GT, engagée en quatre exemplaire pour la course des 18 et 19 juin 2016. 
 

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